Estampe. Coll. Hennin
Paris, Ed. Langlois.
En 1715, le shah de Perse Hussein I
er envoie une délégation auprès de Louis XIV, afin de signer un traité diplomatique et commercial entre les deux nations. Le 19 février, l’ambassadeur Mehmet Riza Beg se rend à Versailles avec faste pour l’audience royale. La réception est grandiose, même si l'on raconte que le Roi-Soleil est déçu par la simplicité des présents : perles, turquoises, boîtes d'or et baume de momie. Le 13 août suivant est signé le Traité de commerce et d'amitié entre la France et la Perse. Il prévoit notamment l'établissement d'un consulat de Perse à Marseille, principal port de commerce avec l'Orient. Outre son importance diplomatique, cette ambassade annonce l’enthousiasme grandissant en France pour la découverte des cultures et mœurs des peuples d’Orient. Elle a donné à Montesquieu l’idée de ses
Lettres persanes, correspondance fictive entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis restés en Perse. Ce roman épistolaire publié en 1721 connaît un grand succès et initie un engouement du XVIII
e siècle pour l’Orient.
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