Charles Monnet (1732-180. ?), dessinateur ; Isidore Stanislas Helman (1743-1806 ?), graveur.
Sous l’Ancien Régime, les États généraux sont des assemblées extraordinaires qui réunissent des représentants de toutes les provinces appartenant aux trois ordres de la société : clergé, noblesse et tiers état. Ils sont convoqués par le roi pour traiter d’une crise politique, d’une guerre, d’une question militaire ou fiscale.
Face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les États généraux, qui n’avaient pas été réunis depuis 1614. Eux seuls peuvent décider la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays. Leur ouverture à Versailles, le 5 mai 1789, marque le début de la Révolution française. Plus de mille cent députés se massent dans la salle à colonnes spécialement construite pour l’occasion. Le roi, entouré de la reine et des princes du sang, trône au fond sous un dais majestueux. Il ouvre la séance par un discours sans ambition. Suivent des paroles sans volonté de réformes qui n’appellent qu’à la levée d’impôts. Mécontents et conscients des attentes du pays, les députés du tiers état prennent les choses en main et donnent naissance, le 12 juin, avec quelques députés du clergé, à la première Assemblée nationale.
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Discours du roi pour l’ouverture des États généraux