Portrait de Louis Charles d’Albert, duc de Luynes
Pierre Daret, 1654
Dans Portraits des Rois de France... avec un discours sommaire contenant les principales actions de leur règne..., Paris, chez L. Boissevin, [s. d.].
Gravure sur cuivre, 212 x 135 mm
Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la photographie, 4-NA-13
© Bibliothèque nationale de France
Fils du favori de Louis XIII, traducteur des Méditations métaphysiques de Descartes du latin en français, Louis Charles d’Albert (1620-1690), second duc de Luynes, se « convertit » vers 1649 et fit paraître quelque temps plus tard, vers 1650, un recueil de prières à l’usage des familles où une « Prière pour demander à Dieu la grâce d’une véritable et parfaite conversion » était dictée par la spiritualité de Saint-Cyran et la doctrine de la grâce efficace. C’est manifestement de cet ouvrage que parle Pascal en déclarant à Charlotte de Roannez, dans une lettre d’octobre 1656 : « Je suis ravi de ce que vous goûtez le livre de M. de Laval », ce pseudonyme étant celui qu’employa le duc de Luynes pour publier ses écrits religieux. Le ton augustinien de l‘ouvrage valut d’ailleurs à sa cinquième édition, parue en 1659, d’être condamnée par la Faculté de théologie en 1661 pour reproduire « les opinions condamnées depuis peu de la grâce, du libre arbitre et des actions humaines ». Après avoir pris Antoine Singlin pour directeur spirituel en 1650, le duc de Luynes décida de se rapprocher de Port-Royal des Champs : c’est à cette fin qu’il fit construire le château de Vaumurier, où il offrit un refuge aux Solitaires aux moments les plus troublés de la Fronde et que Pascal eut également l’occasion de fréquenter.
 
 

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