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"Tout veneur doit chevaucher court
plutôt que long, car il en est plus aisé et fatigue moins son cheval ; car, s'il monte
une côte, il se peut soutenir sur ses étriers et pèsera moins sur son cheval, et se
peut tourner et virer çà et là et se baisser. Mais, s'il chevauchait long, il ne le
pourrait faire" (LIV).
"Le cheval qu'il a mené en quête dès le matin, il doit l'envoyer au relais et
chevaucher l'autre. Et s'il vient au relais il doit remonter sur le premier, afin que
chacun des chevaux ait moins de peine" (XLIV).Beaucoup de ces petites phrases
montrent lattention et les égards quil portait à ses montures et sonnent
parfois comme des souvenirs ou des confidences :
"Aussi les chevaux des marchands, qui sont gras et gros et sont au repos, ne
pourraient fournir une longue journée de course comme mes coursiers qui sont toujours en
haleine" (XXVII).
"Puis il doit aller voir ses chevaux et les faire vautrer et les frotter et
satisfaire de tout ce qu'il pourra, lui et son valet, comme de bonne litière, de foin et
d'avoine. Et s'ils ont eu mauvaise journée, surtout en hiver, il leur doit donner à
boire de l'eau tiède mêlée de bonne farine de froment" (XLIV).
"Je dis aussi que, si le sanglier l'attaque de face, il ne doit pas s'y arrêter,
mais, après l'avoir frappé, passer outre, afin qu'il ne le blesse ni lui ni son
cheval" (LIV).
Il ne faut pas oublier enfin, que, de la même époque, datent des traités sur les
chevaux et leur entretien comme louvrage, vers 1390, de Johan Alvares de
Salamiellas, Libro de menescalcia y de albeyteria, conservé à la Bibliothèque nationale
de France (BnF, ms. espagnol 214) dont le commanditaire est un cousin bâtard de Gaston
Phébus, Jean de Béarn, sénéchal de Bigorre et capitaine de Lourdes.
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