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L'inventaire des merveilles du monde

Oeuvres d'art, antiquités, pièces d'histoire naturelle, instruments et jeux scientifiques... Les cabinets de curiosités reflétaient, avec des objets très variés, une vision encyclopédique du monde connu. C'est à travers leurs inventaires et des objets sélectionnés que le visiteur découvre ces étonnants microcosmes.

Sont d'abord présentées les grandes collections princières de la seconde moitié du XVIe siècle : celles des Médicis, des princes germaniques, des Habsbourg, Philippe II en Espagne, Ferdinand de Tyrol, et le plus fameux, l'empereur Rodolphe II à Prague. Des objets somptueux évoquant ces collections - vases en pierres dures, objets d'orfèvrerie, instruments scientifiques, curiosités exotiques - sont exposés à côté des inventaires qui les décrivent.

Parmi les collections des princes germaniques, l'on remarque un tableau d'Arcimboldo, Le Bibliothécaire, une coupe en jade de Rodolphe II, des outils de la Kunstkammer de Dresde ou un cabinet en perles de verre des collections de Ferdinand de Tyrol. À la fois meuble et collection miniaturisée, le Kunstschrank de Gustav-Adolphe, en partie reconstitué, s'ouvre sur toutes sortes de moulages d'animaux, d'objets miniaturisés...


Viennent ensuite les cabinets de curiosités français et étrangers du XVIIe à travers leurs catalogues, le plus souvent illustrés. Quelques pièces les accompagnent : un masque aztèque des collections d'Aldrovandi, un dessin de la momie de Rubens.

Une place particulière est faite aux collections françaises : Peiresc, le cabinet de Sainte-Geneviève, Gaston d'Orléans. C'est à partir des collections de ce dernier que se constitue à la bibliothèque royale sous Colbert, un cabinet de curiosités dont sont exposées quelques pièces marquantes : les célèbres vélins, une horloge de table, le Vase des saisons, un ensemble en ivoire et corne de cerf...

Le parcours s'achève sur l'évocation de deux collections : celle de Bonnier de la Mosson, au XVIIIe siècle dont le cabinet est décrit par une série de dessins et celle du duc de Luynes qui fut la figure même du savant et du collectionneur éclectique du Second Empire.