loupe
Utakata no hibi, Tôkyô, Hayakawa shobô
Edition japonaise de L’Écume des jours
Boris Vian, Japon, 2002.
19 × 13,5 cm
Archives Cohérie Boris Vian
Lors de sa parution en 1947, L’Écume des jours n’obtient pas le succès escompté, et toute la vie de Vian est empoisonnée par son double Vernon Sullivan. Ce n’est qu’en 1961-1962 que Jean-Jacques Pauvert négocie avec Gallimard les droits de L’Écume des jours : Gallimard se défait sans trop de remords de ce roman, dont il n’a vendu qu’un millier d’exemplaires. Jean-Jacques Pauvert publie L’Écume des jours le 13 mai 1963. En parallèle, le 16 mai 1963, le roman paraît dans la collection 10/18 à l’Union générale d’éditions, sous la direction littéraire de Michel-Claude Jalard, avec une postface de Jacques Bens qui a fait date, intitulée « Un langage-univers » : « On aura reconnu que ce monde de Boris Vian est entièrement fondé sur le langage, c’est-à-dire : naît de lui, et trouve en lui chacune de ses justifications. Ainsi, le Verbe est bien devenu Dieu. » Les deux éditions (traditionnelle et format de poche) sont donc simultanées, et ne se font pourtant pas de tort l’une à l’autre.
Depuis, ce titre est devenu l’un des classiques de la littérature française, et il a été publié à l’étranger dans de nombreuses langues. Actuellement, L’Écume des jours s’est vendu à deux millions d’exemplaires en France et à l’étranger.
Christelle Gonzalo.