Panorama de Paris
vers 1828.
Eau-forte aquarellée
BnF, Estampes et Photographie, Rés. Ve 53c fol
© Bibliothèque nationale de France
Il y a des jours où je suis inquiet sur cette œuvre, elle me paraît bien plate et bien grise ; d'autres jours je la trouve bonhomme, d'une lecture agréable et facile. J'ai un quart du livre terminé. Je suis surtout content d'une grande description de Paris, un matin de printemps, à vol d'oiseau, qui est un des morceaux les plus brillants que j'aie encore écrits. Maintenant, je vais pousser les choses à la tendresse. Mais il faut bien nous dire que nous n'allons pas avoir le succès de L'Assommoir. Cette fois, Une page d'amour ( je m'en tiens à ce titre qui est le meilleur de ceux que j'ai trouvés) est une œuvre trop douce pour passionner le public.
Lettre à Marguerite Charpentier, 21 août 1877.
Aux jours misérables de ma jeunesse, j'ai habité des greniers de faubourg, d'où l'on découvrait Paris tout entier [...]. Eh bien ! dès ma vingtième année, j'avais rêvé d'écrire un roman dont Paris, avec l'océan de ses toitures, serait un personnage, quelque chose comme le chœur antique. Il me fallait un drame intime, trois ou quatre créatures dans une petite chambre, puis l'immense ville à l'horizon, toujours présente, regardant avec ses yeux de pierre rire et pleurer ces créatures. C'est cette vieille idée que j'ai tenté de réaliser dans Une page d'amour.
Lettre-préface, 1884