Paris. Pont d’Arcole avec le quai rive droite au premier plan

Gustave Le Gray, vers 1859

Photographie positive sur papier albuminé, d’après négatif sur verre au collodion (montée sur carton), 35 x 46,8 cm
N°24 manuscrit au verso
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RÉSERVE BOITE FT 4-EO-13 (2)
© Bibliothèque nationale de France
Bohémiens en voyage animés par « le morne regret des chimères absentes », peuple ambulant des saltimbanques, chiffonniers en chemin, flâneurs de la ville, l’univers poétique de Baudelaire est habité par les figures du vagabondage. « Ma vie errante m’a disloqué », confesse-t-il lui-même, en donnant à ses incessants déménagements dictés par les difficultés financières une signification tout autre que matérielle : « Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas », écrit celui qui, dans Mon cœur mis à nu, rêvera aussi d’une « étude de la grande Maladie de l’horreur du Domicile ».