Mon cœur mis à nu

Charles Baudelaire, entre 1859 et 1865

Manuscrits autographes, papier, 93 feuillets de tailles diverses montés sur 54 folios, 365 × 235 mm. Reliure signée Chambolle-Duru avec un ex-libris d’Auguste Poulet-Malassis
BnF, département des Manuscrits, NAF 19800, fragments 68 et 69 (fol. 38 du recueil)
© Bibliothèque nationale de France
Transcription :
 
38
68
Mon cœur mis à nu
 
Glorifier le Culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion).
 
Glorifier le vagabondage et ce qu’on peut appeler le Bohémianisme, Culte de la Sensation multipliée et s’exprimant par la musique.
En référer à Liszt.
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De la nécessité de battre les femmes.
On peut châtier ce que l’on aime. Ainsi les enfants. Mais cela implique la douleur de mépriser ce que l’on aime.
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Du Cocuage et des Cocus.
La Douleur du Cocu.
    Elle naît de son orgueil, d’un raisonnement faux sur l’honneur et sur le bonheur, et d’un amour niaisement détourné de Dieu pour être attribué aux créatures.
 
C’est toujours l’animal adorateur se trompant d’idole.
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69
Mon cœur mis à nu
 
analyse de l’imbécillité insolente. Clément de Ris et Paul Pérignon.