Projet de frontispice pour Les Fleurs du Mal

Félix Bracquemond, 1860

Estampe, 2e état
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EF-411 (4)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Aux « plantes vénéneuses » imaginées par Baudelaire se sont substituées sept fleurs représentant « les 7 péchés capitaux rangés comme des cierges » (Poulet-Malassis à Bracquemond, 2 janvier 1860). Mais Bracquemond a surtout pris certaines libertés avec la gravure proposée comme modèle, notamment dans la posture du squelette. Baudelaire réagit avec vigueur : « Il faut qu’il la décalque, qu’il l’imite, qu’il la copie, dans sa totalité et dans ses minuties », écrit-il en août 1860 à Poulet-Malassis. Le 20 août 1860, celui-ci fait savoir au graveur que son squelette « n’est ni enraciné ni arborescent » et affecte une allure dansante qui lui donne « l’air d’un squelette chicard ».