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Les seuls brouillons qui sont parvenus jusqu’à nous sont donc des exceptions,
soit que Chateaubriand les ait épargnés lui-même pour des raisons sentimentales,
soit qu’ils aient échappé à la destruction, soustraits par des secrétaires.
Il est en effet probable que l’écrivain a préservé le manuscrit des trois
premiers livres des Mémoires de ma vie par attachement à sa famille
et à sa Bretagne natale, de même que les brouillons du livre Récamier
par égard pour son amie. Il a également sauvé la quatrième partie du manuscrit
de 1845, qui a principalement fait les frais de la relecture de 1846,
en l’offrant à Madame Récamier : ces onze livres, reliés en cinq
volumes par les soins de la nièce de celle-ci, Madame Lenormant, sont
venus enrichir récemment les collections de la Bibliothèque nationale
de France.
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