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"Je travaillerai avec des ordinateurs,
j’achèterai de nouveaux programmes ! […] À partir d’une matrice, il est possible d’inventer des centaines d’histoires, des textes mobiles. La littérature ne fait que commencer !" Michel Butor |
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Ce que l’avenir réserve non seulement au manuscrit,
mais au livre et à l’écrivain, qui peut le dire ? Si beaucoup d’auteurs
continuent à écrire "la
plume à la main", ne serait-ce que pour un premier jet ou pour
se corriger, d’autres, ayant choisi le traitement de texte, ont renoncé
au brouillon : des logiciels leur permettront-ils d’enregistrer les étapes
de leur travail, et celui-ci est-il déjà transformé par
l’utilisation de la machine ? Mais à l’heure de la révolution électronique,
c’est le livre lui-même qui connaît et connaîtra de nouvelles métamorphoses
: diffusion directe de textes sur l’Internet, réalisations multimédias…
Faut-il craindre l’utopie informatique qui ferait se dissoudre la singularité
des œuvres et de leurs auteurs ? ou imaginer qu’on verra longtemps encore
coexister les pratiques les plus diverses – et subsister, sous une forme
ou une autre, les brouillons d’écrivains…
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