Proserpine (Caroline Obin), conférencière
Rira bien qui rira #2 - Tentative de conférence sur le rire
L’Apprentie Cie, 2016
© Photo Clothilde Grandguillot
Proserpine est le clown de Caroline Obin. Comme Arletti est le clown de Catherine Germain et Fratellini le clown d’Annie Fratellini. Ils se nourrissent, se reconnaissent et se légitiment mutuellement.
Proserpine est complètement Caroline et radicalement une autre. Dès que le spectacle commence, elle lui échappe, car par définition, elle est conçue pour exister pour d’autres, pour les publics qu’elle interpelle ou qui se retrouvent en elle et qu’elle appelle « son trésor public ». Le jeu des représentations et des réactions, de l’immersion dans certains milieux psycho-sociaux où se joue « la fabrication des liens », ou une « tentative de conférence sur le rire », induisent le comportement de Proserpine. Mais elle ne se laisse pas simplifier ni réduire au personnage qu’attendent ou même jugent les spectateurs, de peur de perdre sa plasticité. Le clown, pour Caroline Obin est un chaman, au sens sacré, cosmique. Il embrasse tout l’espace, l’anime, et dans cette vaste étreinte, reconnaît et réconcilie les contraires.
Acquises au Centre national des arts du cirque, sa formation et sa pratique de l’acrobatie à la corde lisse et sur le fil de fer, véritable discipline de la concentration et de la maîtrise corporelle, « muscle » son clown, dit-elle, moralement et physiquement. Clown depuis l’obtention de son diplôme en 1997, directrice artistique dans l’Apprentie compagnie, formatrice, Caroline Obin est consciente que la femme clown « est encore dans un terrain à défricher » et qu’à ce moment de l’évolution de la société « elle reste une anomalie ».
Sources :
- Entretien de Caroline Obin avec Cyril Thomas pour le CNAC, 2017.
- Pierre Hivernat et Véronique Klein, Panorama contemporain des arts du cirque, Paris, Textuel/Hors les murs, 2010, p. 540-547.
Proserpine est complètement Caroline et radicalement une autre. Dès que le spectacle commence, elle lui échappe, car par définition, elle est conçue pour exister pour d’autres, pour les publics qu’elle interpelle ou qui se retrouvent en elle et qu’elle appelle « son trésor public ». Le jeu des représentations et des réactions, de l’immersion dans certains milieux psycho-sociaux où se joue « la fabrication des liens », ou une « tentative de conférence sur le rire », induisent le comportement de Proserpine. Mais elle ne se laisse pas simplifier ni réduire au personnage qu’attendent ou même jugent les spectateurs, de peur de perdre sa plasticité. Le clown, pour Caroline Obin est un chaman, au sens sacré, cosmique. Il embrasse tout l’espace, l’anime, et dans cette vaste étreinte, reconnaît et réconcilie les contraires.
Acquises au Centre national des arts du cirque, sa formation et sa pratique de l’acrobatie à la corde lisse et sur le fil de fer, véritable discipline de la concentration et de la maîtrise corporelle, « muscle » son clown, dit-elle, moralement et physiquement. Clown depuis l’obtention de son diplôme en 1997, directrice artistique dans l’Apprentie compagnie, formatrice, Caroline Obin est consciente que la femme clown « est encore dans un terrain à défricher » et qu’à ce moment de l’évolution de la société « elle reste une anomalie ».
Sources :
- Entretien de Caroline Obin avec Cyril Thomas pour le CNAC, 2017.
- Pierre Hivernat et Véronique Klein, Panorama contemporain des arts du cirque, Paris, Textuel/Hors les murs, 2010, p. 540-547.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021