Artistes interprètes de la pantomime nautique Le Roi Dagobert
Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré, 1890
Centre national des arts du cirque, Archives Tristan Rémy
© D.R.
Anonyme, le précieux tirage photographique des interprètes du Roi Dagobert, fixe dans une sorte de tableau une page d’histoire inestimable de la belle époque des clowns.
La cinquième saison du prestigieux Nouveau Cirque s’ouvre début octobre1891 avec un programme alléchant : les sœurs Ethardo, sauteuses, équilibristes et acrobates en colonnes, les Hegelmann, précurseurs des barres aériennes à plusieurs hauteurs, ou Manuel Woodson, « l’Homme-caoutchouc », acrobate au sol afro-américain jouant sur le contraste de son maillot noir sur un tapis blanc. En troisième partie, la nouvelle fantaisie nautique tant attendue exploite une fois encore un thème populaire mis en chanson comme Cadet Rousselle ou Marlborough s’en va-t-en guerre. Il s’agit cette fois du Roi Dagobert, premier du nom (603-639), moqué sur l’air de La Fanfare du cerf pour sa maladresse légendaire, dont Wulfram de Strasbourg dira au VIIIe siècle qu’elle est due à sa myopie.
Créée par le comédien Raoul Donval (Arthur Théobald Guilloreau), auquel l’entrepreneur de spectacles Joseph Oller a confié la direction du cirque fin 1889, la pantomime décline sur un mode facétieux les frasques du personnage royal, grand chasseur, distrait et éternel amoureux.
La photographie ci-dessus montre de gauche à droite, Geronimo Medrano (alias le clown Boum-Boum) qui campe le père de Dagobert 1er (Clothaire II selon l’Histoire) et le clown Geo Foottit en piqueur aux côtés de Saltamontes en Saint-Eloi. Incarné par Pierantoni, le Roi Dagobert trône au centre de la photographie. Près de lui, déférent, « l’Illustre » Chocolat est un autre piqueur et Maîtrejean grand veneur. Ils entourent Mlle Piatti et Mlle Jourdan, écuyères.
L’affiche officielle reprend avec justesse les traits de deux personnages centraux tandis que les acteurs et les figurants se retrouvent dans les pages du Photo-Journal de novembre 1891 qui publie un texte d’Alexandre Georget illustré par les clichés de Paul Gers.
Voir aussi :
- Photo-Journal n°11 de novembre 1891, article d’Alexandre Georget, p. 344-351.
- Le Voleur Illustré du 8 octobre 1891, p. 654.
- La chanson du Roi Dagobert en images d’Epinal, Pellerin, 1851.
- Recueil de chansons Les Héros comiques : le Roi Dagobert, Malborough, Cadet Rousselle par Emile Faguet, illustré par Job, Paris, H. Laurens, 1926.
- Transcription de la chanson C’est le roi Dagobert pour piano, Comboul, 1874.
- Le Bon Roi Dagobert, chanté par Lucienne Vernay et les Quatre barbus.
- Dans les collections de la BnF : le trône de Dagobert 1er, roi des Francs, (603-639).
La cinquième saison du prestigieux Nouveau Cirque s’ouvre début octobre1891 avec un programme alléchant : les sœurs Ethardo, sauteuses, équilibristes et acrobates en colonnes, les Hegelmann, précurseurs des barres aériennes à plusieurs hauteurs, ou Manuel Woodson, « l’Homme-caoutchouc », acrobate au sol afro-américain jouant sur le contraste de son maillot noir sur un tapis blanc. En troisième partie, la nouvelle fantaisie nautique tant attendue exploite une fois encore un thème populaire mis en chanson comme Cadet Rousselle ou Marlborough s’en va-t-en guerre. Il s’agit cette fois du Roi Dagobert, premier du nom (603-639), moqué sur l’air de La Fanfare du cerf pour sa maladresse légendaire, dont Wulfram de Strasbourg dira au VIIIe siècle qu’elle est due à sa myopie.
Créée par le comédien Raoul Donval (Arthur Théobald Guilloreau), auquel l’entrepreneur de spectacles Joseph Oller a confié la direction du cirque fin 1889, la pantomime décline sur un mode facétieux les frasques du personnage royal, grand chasseur, distrait et éternel amoureux.
La photographie ci-dessus montre de gauche à droite, Geronimo Medrano (alias le clown Boum-Boum) qui campe le père de Dagobert 1er (Clothaire II selon l’Histoire) et le clown Geo Foottit en piqueur aux côtés de Saltamontes en Saint-Eloi. Incarné par Pierantoni, le Roi Dagobert trône au centre de la photographie. Près de lui, déférent, « l’Illustre » Chocolat est un autre piqueur et Maîtrejean grand veneur. Ils entourent Mlle Piatti et Mlle Jourdan, écuyères.
L’affiche officielle reprend avec justesse les traits de deux personnages centraux tandis que les acteurs et les figurants se retrouvent dans les pages du Photo-Journal de novembre 1891 qui publie un texte d’Alexandre Georget illustré par les clichés de Paul Gers.
Voir aussi :
- Photo-Journal n°11 de novembre 1891, article d’Alexandre Georget, p. 344-351.
- Le Voleur Illustré du 8 octobre 1891, p. 654.
- La chanson du Roi Dagobert en images d’Epinal, Pellerin, 1851.
- Recueil de chansons Les Héros comiques : le Roi Dagobert, Malborough, Cadet Rousselle par Emile Faguet, illustré par Job, Paris, H. Laurens, 1926.
- Transcription de la chanson C’est le roi Dagobert pour piano, Comboul, 1874.
- Le Bon Roi Dagobert, chanté par Lucienne Vernay et les Quatre barbus.
- Dans les collections de la BnF : le trône de Dagobert 1er, roi des Francs, (603-639).
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021