Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Boule de Siam, pantomime nautique

Nouveau Cirque du boulevard Saint-Honoré, 1894
Affiche d’après un dessin de Pal (1855-1942), imprimée par Paul Dupont (Paris)
Lithographie couleur, 68 x 55 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (PAL)-FT6
© Bibliothèque nationale de France
Au XIXe siècle, lorsque la presse annonce la nouvelle saison du Nouveau Cirque comme d’autres établissements, théâtres de vaudeville, cirques et hippodromes, elle s’intéresse d’abord à la création qui constitue la dernière partie du spectacle : la pantomime. Au Nouveau Cirque, la pantomime se termine dans la piste nautique, dont la mise en eau constitue une véritable attraction au deuxième entracte. L’argument dramatique doit donc se développer autour d’une étendue d’eau, lagon, fleuve, lac ou océan. S’il s’agit d’une version revisitée d’un conte (ou d’une histoire) connu de tous comme le Roi Dagobert, il faut transporter les héros dans un environnement pourvu d’un espace adéquat. Le dénouement est obligatoirement comique.
Présentée au début du mois de janvier 1894, la pantomime Boule de Siam, est une fiction « exotique » qu’alimente une actualité bienveillante pour les affaires coloniales et que le décorateur M. Ménessier dote d’un cadre généreux de plantes tropicales frémissant de créatures étranges, fakirs et « parias », ou inquiétantes comme un serpent colossal et des éléphants savants. C’est un prétexte à cavalcades, quiproquos et facéties égayées par les clowns du Nouveau Cirque, dont l’auguste cubain Chocolat, une fois encore dépaysé et moqué.