Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Découpi d’éléphant savant sur un tricycle

Chromolithographie, XIXe siècle
BnF, département des Arts du spectacle, 4-ICO CIR
© Bibliothèque nationale de France
Le cirque a toujours saisi la moindre opportunité, qu’elle soit technique ou artistique, pour densifier ou développer la créativité de ses entrepreneurs. Les balbutiements du vélocipède ont très vite inspiré les acrobates pour substituer ces drôles de machines aux chevaux et, au fil des évolutions techniques des cycles, les prouesses se sont complexifiées. Il était tentant de dresser quelques animaux à utiliser eux-mêmes vélos et tricycles. La firme Hagenbeck a réussi à fabriquer un engin assez solide pour supporter le poids d’un éléphant. La performance a été reprise par d’autres dresseurs, comme celui de l’Hippodrome de l’Alma en 1885 jusqu’à Gerhard Quaiser pour le compte du cirque d’Etat d’Allemagne de l’Est dans les années 1980.
Cette anthropomorphisation s’épanouit aussi dans des saynètes élaborées ou même des pantomimes. Au cirque ou sur la scène d’un théâtre, les éléphants peuvent devenir barbiers, coiffeurs ou musiciens comme Baba, Kiouni ou Melle Djeck dans L’Éléphant du Roi de Siam, sur la scène du théâtre du Cirque Olympique ou Les deux éléphants de la Princesse Shéhérazade aux Folies Bergère. Accessoires démesurés et pièces de costumes géantes renforcent, comme sur ce découpi de l’éléphant en lunettes et casquette, la contextualisation de ces séquences spectaculaires où les animaux endossent bien malgré eux un rôle sans rapport avec leur comportement naturel.
 
Source :
Remplacement des lions aux Folies Bergère pour les 2 éléphants de la princesse Schéhérazade, dans Les Coulisses parisiennes n°17, février 1882, p. 2, 4e colonne.
 
Voir aussi :
Éléphant cycliste posant pour CNews en 1926.