Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Théodore Bono et ses élèves

Le gymnase Villenave ou gymnase du Cirque, rue de Malte (Paris), 1965
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-PHO-22 (14)
© Photo Louis Bouchery / Bibliothèque nationale de France
Avec la vogue de la gymnastique « éducative » ou « théâtrale » et la naissance du culturisme au cours du XIXe siècle, se développent de nombreuses salles d’entraînement pour amateurs et professionnels de la police, de l’armée ou du monde du spectacle. Dans ces sociétés d’hommes, principalement, on se mesure aux champions de diverses formes de lutte, on soulève la fonte et on s’essaie à divers agrès. Situé à l’extrémité de la rue de Malte, ce local de 11 mètres sur 17, acheté en 1959 et rénové par Jean Villenave, un ancien moniteur du bataillon de Joinville d’origine landaise, avait été construit en 1761 pour faire un « bain bourgeois », sorte de piscine privée. À la Révolution, le bassin est rempli de sable et reçoit, selon les moments, danseurs de corde ou boxeurs à l’entraînement.
Nommée successivement Gymnase de l’Alhambra sous la direction du boxeur Félix Nastors, Gymnase Villenave puis Gymnase du Cirque, la salle accueille surtout les artistes du Cirque d’Hiver voisin et leurs enfants. De famille d’acrobates au tapis et à cheval à la troupe équestre des Proserpi, Théodore Bono transmet aux jeunes générations les fondements des disciplines acrobatiques et des conseils pour la création de numéros.
 
Source :
Robert Mulle, Le Cirque dans l’Univers n° 57, 1965.