Les Silbons, trapèze volant
Lithographie de Foutains pour l’Alcazar d’Hiver (Paris), 1875
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, AFF MH 833
© Bibliothèque nationale de France
Familiale, la troupe d’acrobates aériens américains des Silbons multiplie les exercices à plusieurs, d’abord sur la barre fixe de leurs trapèzes et augmentant ensuite la difficulté des figures à l’aide de cordes et d’anneaux tenus à bout de bras ou par la mâchoire. Après l’exploit du Français Jules Léotard fin 1859, ils sont parmi les premiers à adopter l’envol d’un trapèze à un autre, puis à un troisième, depuis une plate-forme rehaussée, en multipliant les combinaisons de sauts périlleux entre chaque agrès. Comme Léotard, ils se lancent indifféremment d’un trapèze ou d’un jeu d’anneaux et, pour corser les figures, jalonnent leur parcours d’obstacles tels cerceau enflammé ou « ballon » tendu de papier. Ils font évoluer La Course aux trapèzes originelle, de bâton à bâton, en terminant l’envol dans les mains d’un porteur, ce qui donne au voltigeur une impulsion supplémentaire permettant de prolonger le mouvement. Pour faciliter le montage du dispositif, ils abandonnent le plancher volant de Léotard et de ses suiveurs pour adopter le filet. Ce qui n’a pas empêché la chute de l’un des jeunes voltigeurs à l’Hippodrome de l’Alma fin août 1878.
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BnF, Éditions multimédias, 2021