Bateleur du Moyen Âge : équilibre sur le nez d’une tige portant un objet
Pierre Lombard (1095 ?-1160 ?), Collectanea in Pauli epistolas (Commentaire sur les Épitres de Saint Paul)
France (Paris), vers 1170-1180
Manuscrit à peintures (parchemin), 158 feuillets avec initiales ornées et historiées et décor marginal
BnF, département des Manuscrits, Latin 14267, fol. 91
© Bibliothèque nationale de France
À partir du XIIe siècle, les manuscrits enluminés sont souvent ornés de décors marginaux composés de motifs végétaux, de créatures hybrides et de drôleries. À l’instar des sculpteurs des cathédrales, les enlumineurs peuvent prendre pour modèle la souple silhouette d’un acrobate renversé par un équilibre sur les mains, une figure de contorsion ou encore celle d’un jongleur qui joue avec ses balles.
L’enlumineur qui a procédé à l’ornementation a imaginé de rehausser les colonnes du texte d’un trait vertical bleu ou rouge et de le couronner d’un motif différent à chaque page. Lorsque le motif est une fleur, le trait devient tige. Le décor ci-dessus est le seul à représenter une tête humaine qu’on peut attribuer à un bateleur ou à un jongleur. Penché en arrière, son profil se prolonge par le trait bleu posé sur son nez comme un fin roseau qui supporterait une fleur fermée ou un objet usuel, comme un épi de faîtage qui se terminerait en pointe. L’équilibre ainsi réalisé rappelle les tours de certains artistes, clowns victoriens ou manipulateurs d’objets, qui cueillent du bout de leur nez ou de leur menton une longue plume de paon soufflée dans les airs à l’aide d’une sarbacane.
L’enlumineur qui a procédé à l’ornementation a imaginé de rehausser les colonnes du texte d’un trait vertical bleu ou rouge et de le couronner d’un motif différent à chaque page. Lorsque le motif est une fleur, le trait devient tige. Le décor ci-dessus est le seul à représenter une tête humaine qu’on peut attribuer à un bateleur ou à un jongleur. Penché en arrière, son profil se prolonge par le trait bleu posé sur son nez comme un fin roseau qui supporterait une fleur fermée ou un objet usuel, comme un épi de faîtage qui se terminerait en pointe. L’équilibre ainsi réalisé rappelle les tours de certains artistes, clowns victoriens ou manipulateurs d’objets, qui cueillent du bout de leur nez ou de leur menton une longue plume de paon soufflée dans les airs à l’aide d’une sarbacane.
BnF, Éditions multimédias, 2021