Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Scène de l’entrée clownesque La Java interprétée par le trio Fratellini

Albert Fratellini, sa fille Louisa en « gigolette », Paul et François Fratellini
Lithographie d’après un dessin de Fernel (Fernand Fernel, 1872-1934 env.)
BnF, département des Arts du spectacle, RO CIRQUE
© Bibliothèque nationale de France
Ce dessin fixe une scène de La Java, transposition à la piste par le trio Fratellini d’une mélodie d’anthologie, prétexte à de nombreux tableaux des revues de music-hall : La Java des Gigolettes. Albert rappelle dans son livre Nous les Fratellini, paru en 1955 chez Grasset, la disparition de sa fille Alberta-Louisette, dite Louisa, quelques heures après une dernière représentation de La Java jouée ensemble, en 1931.
Fervent admirateur et ami des Fratellini, Fernand Fernel faisait partie du cercle proche du trio de clowns élargi à leur fille Louisa (Louisette-Alberta, danseuse, jongleuse, acrobate), puis aux fils de François. Il les suivait jusque dans leurs tournées comme à Bruxelles en 1927. Il reproduit minutieusement les divers tableaux de leurs entrées, soignant le contour de leurs postures et les détails de leurs costumes : Albert dans ses divers travestis, en Shéhérazade, en fleur survolée par Paul et François munis d’ailes de papillons, en géant, en éléphant, en picador… ou, très déshabillé, juché sur un piédestal à la place et dans la pose de la statue qu’il vient de casser.