Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Miss Alethea (Marthe-Adelina Mandoy), équilibriste et contorsionniste

Reportage de Maurice Guibert, vers 1900, Vers 1930
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (149)
© Bibliothèque nationale de France
Lorsque Marthe-Adelina Mandoy commence au Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré à Paris en octobre 1901, elle a 19 ans et une carrière de plusieurs années en Angleterre, où curieusement, elle adopte le nom d’un steamer anglais, Alethea. Engagée plusieurs fois par Hippolyte Houcke, directeur de l’établissement, elle paraît en 1901, en première partie de la pantomime L’Estafette, et en janvier 1903 et mars 1905 dans la création et la reprise des Joyeux Nègres où ses qualités de contorsionniste apportent une touche particulière à l’interprétation du tout nouveau Cake-Walk.
Vingt ans plus tard, apparaît sur les scènes des casinos une Mlle Athea, jeune « femme-caoutchouc » qui se baptise du nom d’une fleur ou d’un personnage du théâtre antique, qui ressemble étrangement à celui de Miss Alethea.
Les sœurs Marthe et Juliette Vesque rapportent dans leur carnet n°4, de l’année 1923 (p.&nnsp;35) , un échange avec le chroniqueur Gustave Fréjaville qui constate l’habitude qu’ont certains artistes d’adopter des noms de scène qui se ressemblent comme « une sorte d’hommage aux devanciers » et cite Athea et Alethea. Dans son compte-rendu du spectacle de l’Alhambra dans Paris-Midi du 24 février 1921, il compare Athea à Chester Kingston, célèbre « disloqué » qui se coule et s’enroule autour des dossiers de chaises. MM
 
Sources :
- La Vie au grand air du 10 novembre 1901.
- Article de Gustave Fréjaville la comparant à Chester Kingston dans Paris-Midi du 24 février 1921.