Les Bario « juniors » : Henny, Freddy et, assis, Nello
L’Automobile en folie
Vers 1965
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (146)
© Bibliothèque nationale de France
Le trio des Bario juniors est composé de Henny (née Sosman, famille de cirque belge, 1923-2011), femme clown puis faire-valoir de Bario père (Manrico Meschi, 1889-1974), de son mari Freddy (Alfredo Meschi, 1922–1988), auguste, et Nello (Leonello Meschi, 1918-1999), un deuxième auguste dans l’emploi du contre-pitre.
L’entrée de L’Automobile en folie [les Bario juniors, les Babusios, la famille Dimitri] et ses déclinaisons, Le Taxi en folie [Manetti et Dédé Gruss] ou La Ford en folie [Gilles Margaritis et Albert Rémy, dans Les Chesterfollies des années 1940-50] ou L’Auto atomique d’Alex et Zavatta, a été inventée et mise au point par Marcel et Eugène Léonard, clowns historiques du cirque Pinder direction Spiessert.
Selon Pierre-Robert Lévy : « C’est l’apothéose de l’entrée à grand abattage qui conjugue les cascades, les gags visuels à répétition et les effets de matériel les plus sophistiqués. (…) Les péripéties varient bien entendu en fonction des interprètes. La voiture, ingénieusement programmée, ménage les plus grandes surprises : les portières se décrochent, l’eau gicle du radiateur, les phares clignent de l’œil et le capot s’ouvre par traitrise en découvrant des dents de requin. Quant au moteur, il démarre au sifflet ou au coup de revolver, mais s’arrête tout net dès que les passagers ont pris place. Gagnés par la panique, les malheureux ne savent plus où donner de la tête tandis que le porteur charge et décharge à toute vitesse ballots et bagages. Un moment vient où l’engin prend le départ à vide et poursuit tout le monde sur la piste. Les voyageurs arrivent enfin à le rejoindre et s’installent. Hélas ! Le crazy-car s’enfuit en coulisses en faisant basculer par l’arrière les sièges et leurs occupants ! »1
Le thème du voyage gâché par la défection burlesque de l’automobile sur laquelle repose le projet, fait l’objet d’une scène célèbre du film Le corniaud de Gérard Oury (1964), lorsque la Rolls-Royce conduite par Louis de Funès percute la deux-chevaux de Bourvil et la réduit en un tas de tôle.
1 : Extrait de Les Clowns et la Tradition clownesque de Pierre Robert Levy, Éditions de la Gardine, 1991, p. 187-188.
Sources :
- Tristan Rémy, Les Clowns, Grasset, 1945, p. 443-445 de la réédition 2002.
[Note de l’autrice de la notice : C’est Albert Rancy et non André Rancy qui dirige le Nouveau Cirque des Champs-Élysées, au Grand Palais, entre mai 1943 et avril 1944. André Rancy tenait alors un restaurant à Lyon avec son père Henri.]
- Gilles Margaritis, La Piste aux Étoiles, Paris, Raoul Solar, 1966, p. 158 et suivantes.
L’entrée de L’Automobile en folie [les Bario juniors, les Babusios, la famille Dimitri] et ses déclinaisons, Le Taxi en folie [Manetti et Dédé Gruss] ou La Ford en folie [Gilles Margaritis et Albert Rémy, dans Les Chesterfollies des années 1940-50] ou L’Auto atomique d’Alex et Zavatta, a été inventée et mise au point par Marcel et Eugène Léonard, clowns historiques du cirque Pinder direction Spiessert.
Selon Pierre-Robert Lévy : « C’est l’apothéose de l’entrée à grand abattage qui conjugue les cascades, les gags visuels à répétition et les effets de matériel les plus sophistiqués. (…) Les péripéties varient bien entendu en fonction des interprètes. La voiture, ingénieusement programmée, ménage les plus grandes surprises : les portières se décrochent, l’eau gicle du radiateur, les phares clignent de l’œil et le capot s’ouvre par traitrise en découvrant des dents de requin. Quant au moteur, il démarre au sifflet ou au coup de revolver, mais s’arrête tout net dès que les passagers ont pris place. Gagnés par la panique, les malheureux ne savent plus où donner de la tête tandis que le porteur charge et décharge à toute vitesse ballots et bagages. Un moment vient où l’engin prend le départ à vide et poursuit tout le monde sur la piste. Les voyageurs arrivent enfin à le rejoindre et s’installent. Hélas ! Le crazy-car s’enfuit en coulisses en faisant basculer par l’arrière les sièges et leurs occupants ! »1
Le thème du voyage gâché par la défection burlesque de l’automobile sur laquelle repose le projet, fait l’objet d’une scène célèbre du film Le corniaud de Gérard Oury (1964), lorsque la Rolls-Royce conduite par Louis de Funès percute la deux-chevaux de Bourvil et la réduit en un tas de tôle.
1 : Extrait de Les Clowns et la Tradition clownesque de Pierre Robert Levy, Éditions de la Gardine, 1991, p. 187-188.
Sources :
- Tristan Rémy, Les Clowns, Grasset, 1945, p. 443-445 de la réédition 2002.
[Note de l’autrice de la notice : C’est Albert Rancy et non André Rancy qui dirige le Nouveau Cirque des Champs-Élysées, au Grand Palais, entre mai 1943 et avril 1944. André Rancy tenait alors un restaurant à Lyon avec son père Henri.]
- Gilles Margaritis, La Piste aux Étoiles, Paris, Raoul Solar, 1966, p. 158 et suivantes.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021