Slava Polounine, pseudonyme de Viacheslav Polounine, auguste
Créateur de la compagnie des Licedeï
Vers 1970
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (148)
© Bibliothèque nationale de France
Né en 1950 dans l’oblast d’Orel, Viacheslav Polounine est refusé à l’Académie théâtrale de Leningrad à cause d’un défaut de prononciation. Héritier d’une riche tradition de comique russe, il est, à la différence de Hassan Moussim, – vedette du cirque Ciniselli de Saint-Pétersbourg dans les années 1930/50 – un savant, qui fait depuis 1968 et dans le groupe qu’il fonde en 1978, les Licedeï, de multiples recherches tant sur les clowns que sur le mime. Il est influencé par Marcel Marceau lors de ses tournées en URSS, par la commedia dell’arte, les avant-gardes russes des années 20, les courants contemporains comme Pina Bausch ou le butô. Il considère Chaplin comme son maître, se souvient d’avoir suivi Enguibarov « partout comme un chien », jusqu’à Prague, en tournée. Ce dernier a sans aucun doute marqué l’émergence du personnage clownesque qui le rend célèbre, « Assissaï » – ainsi nommé par le public à cause des onomatopées que Polounine proférait dans un sketch créé à la télévision dans la nuit du Nouvel an de 1981.
Nourri de ces expériences, Polounine crée, dans un grand bricolage de savoirs sur le corps, un théâtre de clown et un grand spectacle :Slava Snowshow qui évolue depuis 1993. Au sein de sa compagnie, les Licedeï, – un mot qui désigne les premiers comédiens russes, ceux qui « se faisaient une gueule » –, Polounine a découvert sa voie : du clown ludique et politique au clown métaphysique, beckettien, le chemin a été lent, patient, consacré à polir les actions et leurs effets sur le spectateur. Il ne s’est pas inventé, comme d’autres clowns dont l’histoire a retenu le nom, un numéro pour toute une vie, mais il est l’auteur d’un spectacle de compagnie qui dure depuis plus de vingt ans, se développe, varie chaque fois avec des consignes et des interprètes différents dans chaque pays. Le personnage créé par Polounine renoue avec la théâtralité du clown : c’est une créature en large houppelande jaune, à l’écharpe rouge entortillée, aux cheveux ébouriffés, aux grands chaussons de fourrure rouge et son nez rouge a pris différentes formes, du cylindre à la patate. Il a fait revenir le clown au théâtre et Slava Snowshow se joue sur les scènes du monde entier.
Notice écrite par Béatrice Picon-Vallin, 2017
Nourri de ces expériences, Polounine crée, dans un grand bricolage de savoirs sur le corps, un théâtre de clown et un grand spectacle :Slava Snowshow qui évolue depuis 1993. Au sein de sa compagnie, les Licedeï, – un mot qui désigne les premiers comédiens russes, ceux qui « se faisaient une gueule » –, Polounine a découvert sa voie : du clown ludique et politique au clown métaphysique, beckettien, le chemin a été lent, patient, consacré à polir les actions et leurs effets sur le spectateur. Il ne s’est pas inventé, comme d’autres clowns dont l’histoire a retenu le nom, un numéro pour toute une vie, mais il est l’auteur d’un spectacle de compagnie qui dure depuis plus de vingt ans, se développe, varie chaque fois avec des consignes et des interprètes différents dans chaque pays. Le personnage créé par Polounine renoue avec la théâtralité du clown : c’est une créature en large houppelande jaune, à l’écharpe rouge entortillée, aux cheveux ébouriffés, aux grands chaussons de fourrure rouge et son nez rouge a pris différentes formes, du cylindre à la patate. Il a fait revenir le clown au théâtre et Slava Snowshow se joue sur les scènes du monde entier.
Notice écrite par Béatrice Picon-Vallin, 2017
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021