Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Présentation d’une cavalerie en liberté par Léopold Loyal

Affiche du Nouveau Cirque pour son ouverture
Imprimerie Émile Lévy (Paris), 1886
Lithographie en couleur, 80 x 62 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (LEVY,Emile/15)-FT6
© Bibliothèque nationale de France
Le spectacle et la cérémonie d’ouverture du plus luxueux des cirques stables de la capitale française déroulent leurs fastes en ce 12 février 1886, au milieu d’une assistance prestigieuse, minutieusement observée par les chroniqueurs du temps. Bâti par l’infatigable entrepreneur catalan Joseph Ollier dans un espace dédié successivement au Bal Valentino et au Panorama de Reichshoffen, rue Saint-Honoré, le Nouveau Cirque offre un joli écrin à des attractions très diverses dont le clou est la transformation de la piste en piscine après le deuxième entracte. Sous les yeux enchantés et les applaudissements des spectateurs, le plancher percé de fentes descend dans les sous-sols où est installée une vraie salle des machines, entraîné par un piston d’ascenseur mû par la force hydraulique tandis que monte et jaillit de l’eau pompée dans la Seine.
Outre une équipe technique spécialisée dirigée par l’ingénieur M. H. Mercier et le chef décorateur Ménessier, Oller s’est associé pour la régie d’un spectacle, très marqué encore par la présence du cheval, un régisseur général et maître de manège rompu à l’exercice, Léopold Loyal. De sa voix de stentor, exercée auparavant au Cirque d’Été, sur les Champs-Élysées, il rappelle à l’ordre les artistes qui trardent à entrer en piste et endosse peu à peu le rôle de « régisseur parlant aux clowns », aux origines du personnage de l’emblématique Monsieur Loyal…
 
Références :
- Ouverture du Nouveau Cirque dans Le Figaro du 13 février 1886, rubrique La Soirée Théâtrale, signée un Monsieur de l’Orchestre (5e colonne).
- L’Art et la Mode du 20 février 1886, dessins de Hy.
- La Soirée parisienne par Richard O’Monroy, t. 1., chapitre Mort de M. Loyal, Paris, P. Arnould, 1890.
 
Voir aussi :
- Affiche de Polipot et Jacob pour Les Cuirassiers de Reichshoffen au Grand Panorama.
- Affiche Grand Bal de Nuit, paré, masqué et travesti au Bal Valentino, Jules Chéret, 1874.