Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Petits Savoyards musiciens et leur marmotte

1908
Photographie de presse de l’agence Rol (Paris), réf. 2991
Tirage positif d’après un négatif sur verre, 13 x 18 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, EST EI-13 (26)
© Bibliothèque nationale de France
Issus du Duché de Savoie, un territoire qui enjambe les alpes piémontaises, les petits Savoyards sont connus dans toute l’Europe pour leurs chansons simples à apprendre et leurs mélodies entraînantes. Souvent appelés « gavots », c’est seuls ou par fratries qu’ils vont par les routes en jouant de la vielle mais aussi du violon ou de l’accordéon pour tendre la sébile dans les cours d’auberge ou participer à l’animation de fêtes de village. Inventifs, ils se font une spécialité de la manipulation de petites marionnettes montées sur des planchettes qu’ils font virevolter du bout du pied, au son de leurs instruments. Dans la première partie du voyage, ils réussissaient à garder une marmotte dont l’exhibition leur valait quelque curiosité et quelques sous, lorsqu’ils n’étaient pas employés comme ramoneurs, leur mince silhouette les rendant aptes à se faufiler dans les conduits de cheminée.
Leur célébrité inspire des auteurs de théâtre et des compositeurs de musique. Dans les premières années du XIXe siècle, Fanchon la Vielleuse, une petite Savoyarde chanteuse et musicienne, devient une célébrité du Paris de la rue. Elle est le personnage principal de plusieurs pièces de vaudeville et… de scènes de manège déclinées sur corde et sur cheval, et présentées régulièrement dans la piste des Franconi.
 
Voir aussi :
- Mascarade des Savoyards mise en musique par M. Philidor, et représentée devant le Roi à Marly en 1700.
- Les Deux Petits Savoyards, livret par Marsollier des Vivetières, musique de Nicolas D’Alayrac, 1789.
- Uit de Opera de twee savoyaards, bedrijf toneel [Scène de l’Opéra des Deux Savoyards], estampe d’après un dessin de l'atelier Ziesenis, vers 1789.
- Les Petits savoyards : "Eh ! Comment, d'Jannetto, tu n'douvines pas ?"  À Mesdames St Aubin & Renaud : estampe d’Augustin-Claude Legrand, d'après Jean-Frédéric Schall, 1789.
- Fanchon la Vielleuse, comédie en trois actes, par Jean Nicolas Bouilly et Joseph Pain, 1803.
- Fanchon la Vielleuse, comédie en trois actes, par Jean Nicolas Bouilly et Joseph Pain, musique de J. D. Doche, 28 nivôse an XI (1803).
- Maquette de costume de Fanchon la Vielleuse, gravée par Maleuvre pour Anne Dussert, 1803.
- « Fanchon la Vielleuse » dans Les Célébrités de la rue : Paris (1815-1863), par Charles Yriarte, 1864, p. 7 et suivantes.