Tom Pouce dans Le Petit Poucet, vaudeville-féérie
Théâtre du Vaudeville, mai 1845
Estampe d’Alexandre Lacauchie représentant différentes scènes du spectacle, Dessin d’Alexandre Lacauchie, n° 151-152 de la Galerie dramatique éditée chez Martinet (Paris)
Lithographie en couleur, 18,5 x 30 cm
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, C-261 (18,151-152)
© Bibliothèque nationale de France
Support de promotion du spectacle Le Petit Poucet programmé au Théâtre du Vaudeville, cette planche dessinée par Alexandre Lacauchie (1814-1881) donne une idée des différents tableaux dont la vedette est un enfant de sept ans, Charles Sherwood Stratton dit Tom Pouce.
Découvert en 1842 à Bridgeport par le showman Phineas Taylor Barnum (1810-1891), Charles S. Stratton (1838-1883) est un joli petit garçon américain parfaitement constitué mais dont la croissance ne s’est pas effectuée normalement. À quatre ans il mesure à peine 60 cm et adulte, il ne dépassera pas le mètre. Il rejoint la légendaire galerie des « merveilles » de Barnum qui ne confie à personne d’autre la formation du très jeune artiste qu’il rebaptise Tom Thumb (Tom Pouce), en référence au héros légendaire du conte anglais.
Adroit et vif d’esprit, celui-ci montre des dispositions pour le chant, la danse et les bases de la comédie. Sous le regard de ses parents, qui voient l’occasion de mettre à profit le handicap d’un fils qu’ils rejetaient, il se prête bon gré mal gré à tous les apprentissages, à toutes les métamorphoses. Manipulé comme une poupée ou un petit animal « savant », il est habillé en bébé, doté du peignoir et du jeu de jambes du boxeur ou d’un uniforme et de la démarche chaloupée du marin. Glissé dans la peau du Petit Poucet au Théâtre des Variétés, il disparaît dans la botte de l’ogre que l’enfant-héros chausse dans le conte de Charles Perrault. Mais le triomphe du jeune artiste, « que toutes les têtes couronnées ont tenues sur leurs genoux » selon son mentor, vient de son interprétation d’un rôle et d’un titre dont il ne perçoit que le caractère glorieux, celui de Napoléon.
Au tableau final, le rideau s’ouvre sur l’entrée de la voiture à cheval du Général, une minuscule et luxueuse voiture tirée par des petits poneys et accompagnés par des valets en livrée. Sur le point d’entamer sa tournée européenne, P. T. Barnum avait laissé éclater sa jubilation en imaginant la sidération du public londonien, puis parisien, devant le « carrosse » du Général Tom Pouce : « They’ll can’t survive ! » se plaisait-il alors à répéter.
Sources :
- Philip B. Kunhardt Jr, Philip B. Kunhardt III, Peter W. Kunhardt, P. T. Barnum, America’s Greatest Showman, New York, Alfred A. Knopf Publisher, 1995, p. 48-62.
- Barnum par lui-même, lettres choisies et présentées par A. H. Saxon, traduites par L.-R. Dauven, Sorvilier (CH), Éditions de la Gardine, 1986.
Découvert en 1842 à Bridgeport par le showman Phineas Taylor Barnum (1810-1891), Charles S. Stratton (1838-1883) est un joli petit garçon américain parfaitement constitué mais dont la croissance ne s’est pas effectuée normalement. À quatre ans il mesure à peine 60 cm et adulte, il ne dépassera pas le mètre. Il rejoint la légendaire galerie des « merveilles » de Barnum qui ne confie à personne d’autre la formation du très jeune artiste qu’il rebaptise Tom Thumb (Tom Pouce), en référence au héros légendaire du conte anglais.
Adroit et vif d’esprit, celui-ci montre des dispositions pour le chant, la danse et les bases de la comédie. Sous le regard de ses parents, qui voient l’occasion de mettre à profit le handicap d’un fils qu’ils rejetaient, il se prête bon gré mal gré à tous les apprentissages, à toutes les métamorphoses. Manipulé comme une poupée ou un petit animal « savant », il est habillé en bébé, doté du peignoir et du jeu de jambes du boxeur ou d’un uniforme et de la démarche chaloupée du marin. Glissé dans la peau du Petit Poucet au Théâtre des Variétés, il disparaît dans la botte de l’ogre que l’enfant-héros chausse dans le conte de Charles Perrault. Mais le triomphe du jeune artiste, « que toutes les têtes couronnées ont tenues sur leurs genoux » selon son mentor, vient de son interprétation d’un rôle et d’un titre dont il ne perçoit que le caractère glorieux, celui de Napoléon.
Au tableau final, le rideau s’ouvre sur l’entrée de la voiture à cheval du Général, une minuscule et luxueuse voiture tirée par des petits poneys et accompagnés par des valets en livrée. Sur le point d’entamer sa tournée européenne, P. T. Barnum avait laissé éclater sa jubilation en imaginant la sidération du public londonien, puis parisien, devant le « carrosse » du Général Tom Pouce : « They’ll can’t survive ! » se plaisait-il alors à répéter.
Sources :
- Philip B. Kunhardt Jr, Philip B. Kunhardt III, Peter W. Kunhardt, P. T. Barnum, America’s Greatest Showman, New York, Alfred A. Knopf Publisher, 1995, p. 48-62.
- Barnum par lui-même, lettres choisies et présentées par A. H. Saxon, traduites par L.-R. Dauven, Sorvilier (CH), Éditions de la Gardine, 1986.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021