Charles Sherwood Stratton, dit Tom Pouce
Création du Petit Poucet au Théâtre du Vaudeville, mai 1845
Dessin préparatoire d’Alexandre Lacauchie pour la planche de promotion du spectacle
BnF, département des Arts du spectacle, 4-MRo-392
© Bibliothèque nationale de France
Du 5 mai au 23 juin 1845 le public défile au Théâtre des Variétés à Paris pour voir un tout petit comédien incarner plusieurs personnages, du bébé à Napoléon. Ce dessin au crayon d’Alexandre Lacauchie représente le très jeune artiste en peignoir dans l’une des scènes annoncées dans le document de communication de la production.
À son arrivée à Paris avec l’entrepreneur de spectacles Phinéas Taylor Barnum, celui qu’on appelle Tom-Pouce a sept ans et doit tenir la scène en tant que personnage central du Petit Poucet une pièce de vaudeville en cinq actes écrite par Dumanoir et Clairvillle.
Charles Sherwood Stratton (1838-1883) est un garçonnet qui n’a pas grandi normalement mais dont la perfection de proportions ravit ceux qui le rencontrent. Marqué par ses découvertes dans tous les domaines, le XIXe siècle autorise la satisfaction de toutes les curiosités. Les « prodiges de la Nature » réunis et présentés par P. T. Barnum dans son musée réunissent des êtres humains qui présentent une différence visible, « curieuse ». Arrachées à leur milieu, les personnes très grandes côtoient de petites personnes parmi lesquelles se trouvent celles qu’on désigne comme des « midgets » ou des liliputiens. Présentées comme des créatures extraordinaires, elles sont exhibées dans des intérieurs meublés à leur mesure et examinées d’un regard intrusif dans leurs occupations quotidiennes. Point d’orgue de leur parcours, le mariage « de conte de fées » du Général Tom Pouce et de Lavinia Warren, célébré le 10 février 1863, est vécu par leurs compatriotes comme un incroyable événement mondain auquel il faut absolument être invité.
Dans le fonds Auguste Rondel de la Bibliothèque nationale de France figurent ce croquis et un autre, joints à un courrier manuscrit rédigé en français et signé par « L’Amiral Tom Thumb », à l’adresse d’un hôtelier napolitain. La note qui accompagne ces archives exceptionnelles comporte des erreurs de nom et de dates, bien compréhensibles lorsqu’on connaît l’art consommé de Barnum pour brouiller les pistes.
Sources :
- Philip B. Kunhardt Jr, Philip B. Kunhardt III, Peter W. Kunhardt, P. T. Barnum, America’s Greatest Showman, New York, Alfred A. Knopf Publisher, 1995, p. 48-62.
- Barnum par lui-même, lettres choisies et présentées par A. H. Saxon, traduites par L.-R. Dauven, Sorvilier (CH), Éditions de la Gardine, 1986.
À son arrivée à Paris avec l’entrepreneur de spectacles Phinéas Taylor Barnum, celui qu’on appelle Tom-Pouce a sept ans et doit tenir la scène en tant que personnage central du Petit Poucet une pièce de vaudeville en cinq actes écrite par Dumanoir et Clairvillle.
Charles Sherwood Stratton (1838-1883) est un garçonnet qui n’a pas grandi normalement mais dont la perfection de proportions ravit ceux qui le rencontrent. Marqué par ses découvertes dans tous les domaines, le XIXe siècle autorise la satisfaction de toutes les curiosités. Les « prodiges de la Nature » réunis et présentés par P. T. Barnum dans son musée réunissent des êtres humains qui présentent une différence visible, « curieuse ». Arrachées à leur milieu, les personnes très grandes côtoient de petites personnes parmi lesquelles se trouvent celles qu’on désigne comme des « midgets » ou des liliputiens. Présentées comme des créatures extraordinaires, elles sont exhibées dans des intérieurs meublés à leur mesure et examinées d’un regard intrusif dans leurs occupations quotidiennes. Point d’orgue de leur parcours, le mariage « de conte de fées » du Général Tom Pouce et de Lavinia Warren, célébré le 10 février 1863, est vécu par leurs compatriotes comme un incroyable événement mondain auquel il faut absolument être invité.
Dans le fonds Auguste Rondel de la Bibliothèque nationale de France figurent ce croquis et un autre, joints à un courrier manuscrit rédigé en français et signé par « L’Amiral Tom Thumb », à l’adresse d’un hôtelier napolitain. La note qui accompagne ces archives exceptionnelles comporte des erreurs de nom et de dates, bien compréhensibles lorsqu’on connaît l’art consommé de Barnum pour brouiller les pistes.
Sources :
- Philip B. Kunhardt Jr, Philip B. Kunhardt III, Peter W. Kunhardt, P. T. Barnum, America’s Greatest Showman, New York, Alfred A. Knopf Publisher, 1995, p. 48-62.
- Barnum par lui-même, lettres choisies et présentées par A. H. Saxon, traduites par L.-R. Dauven, Sorvilier (CH), Éditions de la Gardine, 1986.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021