Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Acrobaties lors d’un banquet

La Manga de Hokusai (Denshin kaishu Hokusai manga)
« L’initiation à la transmission de l’essence des choses »
Hokusai Katsushika (1760-1849), 1812-1878
Livre illustré de gravures sur bois imprimées en deux teintes, 15 volumes, 227 x 155 mm
Éditeurs : à Nagoya, Eirakuya Tôshirô ; à Edo, Kakumaruya Jinsuke, Hanabusaya Heikichi, Takegawa Tôbei
BnF, département des Estampes et de la photographie, RÉSERVE DD-665, vol. 8, fol. 12v°-13r°
© Bibliothèque nationale de France
Hokusai traite ici des divertissements populaires, avec des concours de grimaces ou d’acrobaties lors de réunions festives, ainsi que des scènes de magie, un art très prisé à l’époque d’Edo, comme en témoignent les nombreuses publications sur le sujet à partir de la fin du XVIIe siècle.
Formés dans des gymnases construits souvent sous l’égide des bonzes, les futurs lutteurs amenés à se produire dans les grands événements devaient travailler à l’assouplissement de leur corps selon des techniques d’acrobatie et de contorsion représentées ci-dessus dans La Manga d’Hokusai. Ils sont reconnaissables à leurs cheveux remontés en chignons et à la simplicité de leur costume, formé d’une ceinture, ou mawashi (廻し), confectionnée en coton pour l’entraînement et en soie épaisse pour les compétitions.
Appartenant à une autre catégorie sociale moins bien considérée, les bateleurs, jongleurs et artistes de force et d’agilité se produisent dans les rues et les foires, dont la plus célèbre est la foire d’Asukasa. Un autre croquis de La Manga d’Hokusai montre notamment une pyramide humaine et un jongleur d’objets.