Le Malabar, jongleur indien
« Du cabinet du Professeur Robertson »
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-ICO CIR-50
© Bibliothèque nationale de France
Dans l’Inde du XVIIIe siècle disloquée en régions après le départ des Moghols, le Malabar désigne une région qui s’étend de Bombay à la côte sud du pays et par extension ses habitants. Les Occidentaux qualifient de magique l’adresse et les prouesses des « jongleurs » indiens qui manipulent aussi bien des balles que des épées, qu’ils enfoncent dans leur larynx plutôt qu’ils ne les avalent.
Etienne-Gaspard Robertson, qui s’octroie le titre de « Professeur », exhibe dans son cabinet des expériences et des phénomènes dits scientifiques ou d’autres curiosités comme des personnes issues de communautés lointaines. Au nombre de ces étrangetés pour l’époque, figure ce jongleur de balles annoncé comme originaire de la région du Malabar. Assis sur une forme de nuage, le jeune artiste évoque l’univers des Fantasmagories que Robertson présente à la fin du XVIIIe siècle plutôt que celui des fakirs aux pouvoirs occultes très en vogue au XIXe siècle. Le terme de Malabar pour « jongleurs » est repris alors par les impresarios et les organisateurs de divertissements. Ainsi les Hagenbeck affichent sous cette dénomination des troupes d’acrobates habiles à réaliser des contorsions et des équilibres, en colonnes ou sur le fil, en manipulant ou en stabilisant une ou plusieurs jarres sur leur tête.
Etienne-Gaspard Robertson, qui s’octroie le titre de « Professeur », exhibe dans son cabinet des expériences et des phénomènes dits scientifiques ou d’autres curiosités comme des personnes issues de communautés lointaines. Au nombre de ces étrangetés pour l’époque, figure ce jongleur de balles annoncé comme originaire de la région du Malabar. Assis sur une forme de nuage, le jeune artiste évoque l’univers des Fantasmagories que Robertson présente à la fin du XVIIIe siècle plutôt que celui des fakirs aux pouvoirs occultes très en vogue au XIXe siècle. Le terme de Malabar pour « jongleurs » est repris alors par les impresarios et les organisateurs de divertissements. Ainsi les Hagenbeck affichent sous cette dénomination des troupes d’acrobates habiles à réaliser des contorsions et des équilibres, en colonnes ou sur le fil, en manipulant ou en stabilisant une ou plusieurs jarres sur leur tête.
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BnF, Éditions multimédias, 2021