Fantasmagorie, ventriloquie et physique de Mr Comte
Affiche pour le Théâtre de M. Comte
Lithographe de Salmon, 1842
BnF, département des Estampes et de la photographie, IA-68 (2)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Né en suisse d’un père français, Louis Comte (1788-1859), prestidigitateur et ventriloque, s’établit à Paris au terme d’une petite tournée qu’il débute à Genève. Introduit à la Cour qui le baptise « Le roi des sorciers », présenté à Louis XVIII, il ne ménage pas ses effets pour mériter le titre de « Physicien du Roy ». Tout en se réservant de répondre à l’invitation de personnalités nobles de l’époque pour animer des séances de magie dans leurs salons, il présente ses démonstrations de « physique » au Jardin des Capucins de la rue du Mont-Thabor que les frères Franconi ont quitté en 1814. Par la suite, il s’installe passage des Panoramas avec ses élèves apprentis prestidigitateurs et acteurs avant de faire construire une salle au passage Choiseul : le Théâtre des Jeunes Elèves de M. Comte, qui ouvre en 1827. Ce théâtre sera repris en 1855 après la retraite de Louis Comte, puis de son fils Charles, par Jacques Offenbach, qui le rebaptisera Théâtre des Bouffes-Parisiens.
Cette affiche du Théâtre Comte réunit un florilège de symboles identifiables par le public comme autant de gages de son univers et de ses pouvoirs magiques. Ainsi, une tête d’ange, un être démoniaque, une chauve-souris, les représentations d’un Mercure ailé et d’un enchanteur, placés sous le regard d’une chouette ou d’un chat-huant, s’invitent dans un cercle d’où se prononcent les sorts, orné de signes qui empruntent à l’alchimie, à la cabale et à l’astrologie, justifiés par la présence d’un grimoire et d’une mandragore. Dans une dernière farandole, objets et créatures évoquent le Temps et sa complice la Mort, un sablier, un squelette debout une faux à ses pieds, une jeune vierge, l’ectoplasme d’une femme drapée de voiles, et jusqu’à la foudre qui tombe sur une pyramide sacrée couronnée par la lampe romaine du vigile…
Cette affiche du Théâtre Comte réunit un florilège de symboles identifiables par le public comme autant de gages de son univers et de ses pouvoirs magiques. Ainsi, une tête d’ange, un être démoniaque, une chauve-souris, les représentations d’un Mercure ailé et d’un enchanteur, placés sous le regard d’une chouette ou d’un chat-huant, s’invitent dans un cercle d’où se prononcent les sorts, orné de signes qui empruntent à l’alchimie, à la cabale et à l’astrologie, justifiés par la présence d’un grimoire et d’une mandragore. Dans une dernière farandole, objets et créatures évoquent le Temps et sa complice la Mort, un sablier, un squelette debout une faux à ses pieds, une jeune vierge, l’ectoplasme d’une femme drapée de voiles, et jusqu’à la foudre qui tombe sur une pyramide sacrée couronnée par la lampe romaine du vigile…
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021