Cascabel, transformiste et ventriloque
Affiche d’après un dessin de Jules Chéret
1878
Lithographie en couleur, 124 x 89 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, ENT DN-1 (CHERET,Jules/20)-ROUL
© Bibliothèque nationale de France
Les techniques de la ventriloquie et du transformisme sont souvent liées pour permettre au comédien de faire aboutir une forme artistique originale où, seul en scène, il fait apparaître des personnages aux voix et aux profils très différents.
D’abord comédien fantaisiste, artiste célèbre du café-concert, et par ailleurs meneur notoire à Bordeaux d’un mouvement qui accompagne la chute du Second Empire en janvier 1871, le véritable Cascabel expérimente ses premières créations d’homme Protée dans les grandes villes françaises, à l’affiche des Folies-Bordelaises ou du théâtre du Pré-Catelan de Toulouse dans les années 1870. Le comédien au verbe haut et à la renommée montante faisait déjà l’objet de l’une des fantaisistes « anecdotes inédites », rapportées par Jean-Baptiste Laglaize dans son ouvrage Figurines dramatiques. Roses et épines de la vie théâtrale, publié en 1882 chez Tresse, éditeur à Paris.
Mais surtout, la personnalité de « l’homme caméléon » qui porte le nom évocateur d’un crotale – le cascabel – inspire l’écrivain Jules Verne (1828-1905) qui raconte dans la série de ses Voyages Extraordinaires les péripéties d’une troupe de saltimbanques aventureux, celle de César Cascabel, en 1890. Le sujet séduit les deux fils de Théodore Rancy, qui ont connu Jules Verne en juin 1889 à l’occasion de l’inauguration du cirque d’Amiens – rebaptisé Cirque Jules Verne depuis 2003 – dont ils firent l’ouverture avec la troupe familiale. Ainsi, Alphonse Rancy, associé alors à son frère Napoléon, crée et présente en mars 1898, au Cirque Rancy de l’avenue de Saxe à Lyon, son César Cascabel, une pantomime en 21 tableaux adaptée du roman de Jules Verne publié huit ans plus tôt et interprétée notamment par la famille Hassan.
Sources :
- Paulus. Trente ans de café-concert, souvenirs recueillis par Octave Pradels, 2008.
- Jules Verne, César Cascabel. Les Voyages extraordinaires, 85 dessins de George Roux, Paris Hetzel, 1890.
- Le Passe-temps et le Parterre réunis (de Lyon) n°13 du 27 mars 1898, p. 6.
- Le Progrès Illustré (de Lyon) n°381, du 3 avril 1898, p. 8.
D’abord comédien fantaisiste, artiste célèbre du café-concert, et par ailleurs meneur notoire à Bordeaux d’un mouvement qui accompagne la chute du Second Empire en janvier 1871, le véritable Cascabel expérimente ses premières créations d’homme Protée dans les grandes villes françaises, à l’affiche des Folies-Bordelaises ou du théâtre du Pré-Catelan de Toulouse dans les années 1870. Le comédien au verbe haut et à la renommée montante faisait déjà l’objet de l’une des fantaisistes « anecdotes inédites », rapportées par Jean-Baptiste Laglaize dans son ouvrage Figurines dramatiques. Roses et épines de la vie théâtrale, publié en 1882 chez Tresse, éditeur à Paris.
Mais surtout, la personnalité de « l’homme caméléon » qui porte le nom évocateur d’un crotale – le cascabel – inspire l’écrivain Jules Verne (1828-1905) qui raconte dans la série de ses Voyages Extraordinaires les péripéties d’une troupe de saltimbanques aventureux, celle de César Cascabel, en 1890. Le sujet séduit les deux fils de Théodore Rancy, qui ont connu Jules Verne en juin 1889 à l’occasion de l’inauguration du cirque d’Amiens – rebaptisé Cirque Jules Verne depuis 2003 – dont ils firent l’ouverture avec la troupe familiale. Ainsi, Alphonse Rancy, associé alors à son frère Napoléon, crée et présente en mars 1898, au Cirque Rancy de l’avenue de Saxe à Lyon, son César Cascabel, une pantomime en 21 tableaux adaptée du roman de Jules Verne publié huit ans plus tôt et interprétée notamment par la famille Hassan.
Sources :
- Paulus. Trente ans de café-concert, souvenirs recueillis par Octave Pradels, 2008.
- Jules Verne, César Cascabel. Les Voyages extraordinaires, 85 dessins de George Roux, Paris Hetzel, 1890.
- Le Passe-temps et le Parterre réunis (de Lyon) n°13 du 27 mars 1898, p. 6.
- Le Progrès Illustré (de Lyon) n°381, du 3 avril 1898, p. 8.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021