Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Jongleurs-équilibristes japonais

Studio Shin-e-Do et Kinbei Kusakabe (Kobe et Nagasaki)
Album de 100 photographies du Japon, vers 1890-1900
Tirage photographique sur papier albuminé colorié à l’aquarelle
BnF, Société de Géographie, SG WD-346
© Bibliothèque nationale de France
Issues du hasard de pratiques qui échappent à l’exception culturelle ou d’un croisement d’influences, la marche et la danse sur corde se retrouvent depuis des millénaires au cœur des traditions festives et foraines de divers continents. Les balanciers diffèrent et les publics occidentaux découvrent ainsi au XIXe siècle l’usage de l’éventail et de l’ombrelle chez les équilibristes japonais en tournée avec les premières troupes autorisées à se produire en Europe.
Membre de la Troupe Impériale du Taïkun qui se produit au Cirque Napoléon en 1867, le jeune Hamaikari Umekichi, rebaptisé Little All-Right, neveu et élève du plus âgé de la troupe, Hamaikari Sakichi, amorce une carrière remarquable de fildefériste spécialisé dans les ascensions. Il fera des émules aussi bien auprès d’acrobates masculins que de danseuses de corde, qui n’hésitent pas à adopter une apparence ou même une identité japonaises.
Par ailleurs, séduits par des prouesses et des lignes nouvelles, des artistes graphistes, graveurs ou peintres reproduisent les silhouettes penchées sur leur fil, comme Henri Guérard pour le frontispice d’une anthologie des Graveurs du XIXe siècle, publiée par Beraldini en 1888 ou Auguste Roubille qui dessine une artiste du Nouveau Cirque en 1897 pour le Courrier Français.
 
Voir aussi :
- L’équilibriste japonais par Henri Guérard, frontispice pour Les Graveurs du XIXe siècle, tome 7, par Beraldini, 1888.
- Le Journal amusant du 17 août 1867, p. 7.
- Fildefériste du Nouveau Cirque, dessin de presse d’Auguste Roubille, 1897.