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En écrivant son célèbre conte en 1697,
Charles Perrault se doutait-il que Cendrillon serait si largement
reprise à la scène ? Histoire simple, heureuse et touchante, ce
conte a inspiré de très nombreuses d’adaptations à la scène lyrique,
chorégraphique, voire dramatique, et même à l‘écran.
Depuis l’opéra-comique "galant" d’Anseaume en
1759 jusqu’au malicieux opéra pour enfants de Peter Maxwell Davies
donné Salle Favart en 1986, Cendrillon danse, chante et vit sous l’inspiration
de Nicolo, Rossini, Massenet ou Prokofiev – dont l’adaptation
hollywoodienne du ballet par Noureev est toujours au répertoire de l’Opéra
de Paris, depuis sa création en 1986 – et de tant d’autres. La
distorsion entre la géniale brièveté d’un conte et l’hypertrophie d’une
adaptation scénique saute aux yeux… et aux oreilles. Entre moralisme et
rationalisme, effets scéniques et "actualisation"
du merveilleux, que reste-t-il de cette histoire faussement simpliste que
Freud nous a appris à décrypter et à prendre au sérieux ?
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