
|   |  Au début des années 1850, Le Gray fait 
        déjà figure de maître. Dès son arrivée 
        à Paris, il accueille de premiers élèves. Il aménage 
        en 1849 un grand atelier près de la barrière de Clichy, 
        dans une maison peuplée d'artistes. Il poursuit là ses recherches 
        et reçoit des élèves toujours plus nombreux, formant 
        une génération qui donnera à la photographie son 
        âge d'or. Les futurs professionnels, comme Félix Nadar ou 
        son frère Adrien, y côtoient savants et écrivains, 
        aristocrates et banquiers.  | 
|  | Premiers élèves | |
|   |   | Dès 1849, lorsqu'il s'installe rue de Richelieu, Le Gray accueille ses premiers élèves, et non des moindres, Léon de Laborde et Maxime Du Camp qui partit pour son voyage en Orient, "après avoir pris quelques leçons de photographie chez M. Gustave Le Gray" : c'est l'amorce d'une activité qui va bientôt devenir essentielle pour Le Gray. Dès l'été 1849, avant même qu'il ait rédigé aucun de ses manuels ni mis au point aucune des substantielles améliorations qu'il apportera aux procédés photographiques, cet enseignement est le signe de la maîtrise technique qu'on commence à lui reconnaître dans la photographie sur papier. | 
|  | L'auteur de manuels | |
|   |  Par son activité d'enseignement, sa part dans 
        les discussions de la Société héliographique relayées 
        par La Lumière 
        et le dépôt de plis cachetés à l'Académie 
        des sciences en 1851, Le Gray est aussi au centre des discussions 
        techniques qui passionnent alors savants et amateurs. Entre le printemps 
        1850 et 1854 – entre la fondation de la Société héliographique 
        et celle de la Société française de photographie 
        –, il publie coup sur coup quatre traités techniques, documents 
        essentiels pour l'histoire des procédés photographiques, 
        qui permettent de suivre le développement de ses travaux, en particulier 
        de ses deux inventions majeures, le 
        négatif sur papier ciré sec et le 
        négatif sur verre au collodion. La 
        brochure de quarante-trois pages de juin 1850 est devenue en mai 1854 
        un traité de trois cent quatre-vingt-sept pages, et des traductions 
        en anglais ont suivi de près, en Angleterre et aux États-Unis. 
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|  | Le visionnaire | |
|   |  De ces déclarations se dégage une conception 
        impérieuse du médium, dont la nature artistique est posée 
        comme une évidence : | 
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