L’arrivée d’un bateau sur une île déserte
Al-Hârith part pour un voyage lointain dans l'océan Indien en compagnie d'Abû Zayd
Al-Maqâmât (Les Séances)
Muhammad al-Qâsim al-Harîrî (1054-1122), Iraq, 1237.
Miniatures et calligraphie de Yahya ibn Mahmûd al-Wâsitî. Manuscrit enluminé sur papier, 167 f., 37 x 28 cm
BnF, département des Manuscrits, arabe 5847, f. 119 v° (Séance 39)
© Bibliothèque nationale de France
Cette longue séance nous mène hors des frontières du monde musulman médiéval. Al-Hârith part pour un voyage lointain dans l'océan Indien en compagnie d'Abû Zayd. Une violente tempête les oblige à aborder sur une île inconnue. Ils découvrent un palais splendide dont les portes sont gardées par des esclaves en larmes car leur reine a des difficultés pour accoucher. On craint pour sa vie et celle de son enfant. Abû Zayd compose un talisman qui provoque immédiatement la délivrance de la reine. La miniature dépeint un bateau prêt à affronter les vagues, semblable à ceux qui naviguaient sur l'océan Indien. L'équipage est composé d'Indiens à la peau sombre, le torse nu. Assis sur la poupe, le capitaine, barbe noire et cheveux au vent, vêtu d'une robe verte rehaussée d'or, est occupé à hisser les voiles aidé par deux matelots dont l'un, de sa main libre, manie la barre du gouvernail. À la proue du navire, se tient un marin tandis que, plus bas, un autre retient à pleines mains les extrémités de la voile. L'ancre levée est accrochée à l'étrave. Sur le pont supérieur, on distingue une cabine ainsi qu'un mat pourvu d'une nacelle où un jeune marin est placé en vigie. Les passagers, dont on aperçoit seulement les visages aux écoutilles, sont installés sur le pont inférieur. En dessous encore, deux marins vident des jarres remplies d'eau souquée dans la cale. L'océan est représenté comme toujours par un bassin entouré d'une bande d'herbe, dans lequel de larges ondulations dessinées en blanc représentent les vagues.
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander