En réplique à l’almanach de La Déroute et Confusion des Jansénistes, Lemaistre de Sacy publia un long poème satirique de quelque deux mille vers. Comme le prologue offrait une description détaillée de la planche incriminée, on adjoignit à l’édition une gravure d’Abraham Bosse qui reproduisait celle de l’almanach de 1654. L’œuvre de Lemaistre de Sacy a été mise à profit par Pascal, qui y a puisé la connaissance de plusieurs des « procédés des molinistes » auxquels il fait allusion dans la troisième Provinciale : « [Les jésuites] vivent au jour la journée. C’est de cette sorte qu’ils se sont maintenus jusqu’à présent, tantôt par un catéchisme où un enfant condamne leurs adversaires, tantôt par une procession où la grâce suffisante mène l’efficace en triomphe, tantôt par une comédie où les diables emportent Jansénius, une autre fois par un almanach. » L’almanach est celui auquel les Enluminures répondent ; les autres faits, à l’exception de la comédie, sont évoqués par Sacy dans les treizième et dix-huitième « enluminures », respectivement intitulées « Sur une procession que les jésuites de Mâcon firent faire à leurs écoliers le lundi gras 1651, où un garçon vêtu en fille et représentant leur Grâce suffisante menait en triomphe un évêque, qui représentait feu M. d’Ypres » et « Sur la manière dont les jésuites traitent ceux qu’ils appellent jansénistes dans leur catéchisme de saint Louis ».