Le prince mécène |
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Dans le monde iranien, la tradition voulait
quun prince fût lettré et collectionneur de
livres. Le roi a auprès de lui un bibliothécaire (ketâbdâr
en persan) qui a la charge dadministrer son
atelier-bibliothèque. La bibliothèque d'un prince lettré Cette bibliothèque se compose en principe de copies anciennes, généralement un certain nombre de somptueux manuscrits enluminés ou dexemplaires à peintures que le souverain tient de ses ancêtres, ou des princes quil a vaincus. Il sagit parfois de coûteuses acquisitions. Le prince se doit de posséder des copies du Coran, des grands classiques de la poésie persane (parmi lesquels outre le Livre des Rois de Ferdowsi se trouvant les Cinq Trésors de Nezâmî et bien dautres textes), des grands ouvrages historiques et des chroniques, des traités scientifiques et des textes mystiques ou moraux. Il possède souvent plusieurs exemplaires enluminés du même texte, peints à différentes époques ou dans différents styles. Le bibliothécaire a par ailleurs la charge de faire réaliser par des artistes employés dans latelier-bibliothèque calligraphes, relieurs, enlumineurs ou doreur, et peintres de nouvelles copies de ces textes qui soient dans le goût du temps, cest-à-dire dans le style quaffectionne le souverain, ou de faire des répliques de manuscrits célèbres capables de rivaliser avec ces grands modèles. |
La mort de Majnuông La
bibliothèque princière sert de référence et de
modèle. |
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Toghril Châh fait venir
Nezâmî Paradoxalement, Châh Abbâs, bien que né et élevé dans lancienne capitale timouride de Hérât, où des ateliers continuaient à fonctionner, nétait pas lui-même un collectionneur acharné de manuscrits. Amateur de calligraphie, de tableaux isolés ou de peintures murales, il aimait les miniatures séparées que lon pouvait ensuite réunir en albums. Aussi est-il probable que le commanditaire du manuscrit ne soit pas le souverain de Perse mais le gouverneur de la province de Nasâ, Mohebb Ali Soltân. |
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