Le manuscrit | |
Page initiale du poème Le Trésor des Secrets |
Le manuscrit coté aujourdhui Supplément
persan 1029 à la Bibliothèque nationale de France est
un volume copié sur papier de 386 feuillets, de grands
format chaque page mesurant 23 sur 36,2 cm. Il
comprend 34 peintures. Le papier utilisé est un papier
oriental finement vergé dont les vergeures, légèrement
incurvées, sont parfois horizontales, parfois
verticales. Il pourrait sagir dun papier
importé dInde. Les cahiers comptent chacun 8
feuillets, ce qui est conforme à la pratique persane des
XVIe et XVIIe siècles. Les règles de mise en page Les pages écrites comportent quatre colonnes, avec une surface décriture de 22,5 sur 13,5 cm à lintérieur dun encadrement constitué de filets successivement bleu, noir, or, vermillon, or, vert émeraude et or. Le centre de la page, préparé pour lécriture à lintérieur de cet encadrement, a été légèrement sablé dun semis dor, tandis que de fines bandes dorées délimitent les colonnes de texte. Chaque page comporte 20 lignes décriture et 80 hémistiches y sont ainsi copiés. La poésie persane étant constituée de distiques comportant chacun deux hémistiches. A lépoque, les copistes étaient rétribués selon le nombre de distiques quils avaient copiés. Enluminures et frontispices |
Page initiale du poème Khosrow et Chîrîn |
Les titres sont écrits dans de petits cadres à
champ doré, calligraphiés comme le texte en écriture
«Nastaliq», alternativement en blanc, en bleu, en
rouge, en violet et en vert. Le début du premier poème est écrit au milieu dune superbe double page-tapis enluminée dun style conforme à la tradition persane du XVIe siècle. On trouve en outre des frontispices enluminés surmontant le début de chaque poème. Ces frontispices sont dune facture assez classique. Ils ont très probablement été réalisés par un enlumineur dIspahan. Le calligraphe Le manuscrit 1029 est, pour la calligraphie, luvre dAbd ol-Djabbâr Esfahânî, lun des plus fameux calligraphes du règne de Châh Abbâs le Grand. Ses calligraphies sont réalisées en écriture «Nastaliq». Ce style décriture créé en Perse à la fin du XIVe siècle est resté depuis lors le plus apprécié pour la copie des poèmes et lexercice de lart calligraphique. Les colophons |
Colophon |
Dans le manuscrit 1029, qui est tout entier indubitablement de la main dAbd ol-Djabbâr, on trouve des colophons à la fin de quatre poèmes. Ces textes enluminés qui concluent et signent les poèmes indiquent que la réalisation du manuscrit sest étendue sur cinq ans au moins. |
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