Sous la direction de Nathalie Coilly et Marie-Hélène Tesnière
Best-seller médiéval, le Roman de la rose est l'ouvrage profane le plus copié au
Moyen Âge après la Divine Comédie de Dante : près de trois cents manuscrits en ont été conservés. Lu, cité, admiré, il a séduit des générations de lecteurs entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle et connaît aujourd'hui une nouvelle fortune grâce aux images numériques des manuscrits accessibles sur le Net.
Le présent livre a pour objet d'en faciliter la compréhension. Rédigé au XIIIe siècle par deux auteurs, Guillaume de Lorris et Jean de Meun, le Roman de la rose appartient à la tradition des « arts d'aimer », inspirés d'Ovide. Sous couvert d'un songe allégorique, il conte la quête / cueillette d'une rose / jeune fille par un jeune homme, l'Amant, du coup de foudre initial à la conquête-défloration de l'Aimée. Au terme d'un débat solidement argumenté, le Roman livre en effet une conclusion favorable aux forces de vie, faisant fi des tensions propres à l'amour courtois, à la morale conjugale et à l'enseignement de l'Église. Tout à la fois délicieusement aimable et misogyne, courtois et érudit, codifié et subversif, le Roman de la rose a suscité, au début du XVe siècle, une querelle littéraire dans laquelle s'illustra le premier auteur « féministe », Christine de Pisan.
Le Roman de la rose : l'art d'aimer au Moyen Âge est une invitation à découvrir en images, à travers les manuscrits enluminés de la Bibliothèque nationale de France, la matière littéraire et le substrat culturel de ce monument de la littérature médiévale.
Editeur
Bibliothèque nationale de France
ISBN 978-2-7177-2522-3
Date de parution 2012
Description 16,5 x 24 cm, broché 196 pages, 120 illustrations couleur
Diffusion/distribution : Seuil-Volumen
en savoir plus