Page de titre de la seconde édition des Fleurs du Mal
Chez Poulet-Malassis et de Broise (Paris), 1861
BnF, Réserve des livres rares, RES P-YE-1531
© Bibliothèque nationale de France
Après la première publication du recueil en 1957, Baudelaire continue d’enrichir son œuvre de pièces nouvelles. Il les fait paraître de manière dispersée dans la presse avant de les rassembler dans une seconde édition du livre, qui paraît en février 1861. Édition tout à la fois amputée et augmentée : amputée des six pièces condamnées, interdites de publication, mais augmentée de trente-deux poèmes nouveaux (et non trente-cinq comme l’annonce la page de titre), dont un seul n’a pas été déjà publié en revue. Cette nouvelle édition compte désormais 126 poèmes.
Il s’agit aussi d’une édition remaniée. Baudelaire modifie l’architecture de son livre en déplaçant des poèmes d’une section à une autre et en procédant à trois changements majeurs : il crée une section nouvelle, intitulée « Tableaux parisiens », dont l’inspiration urbaine accentue la modernité du recueil ; il modifie l’ordre des sections, désormais au nombre de six, en ne se contentant pas d’insérer après « Spleen et Idéal » les « Tableaux parisiens », mais en déportant aussi « Le Vin » après ces derniers, de manière à renforcer la progression dramatique qui mène ensuite de « Fleurs du Mal » à « Révolte » puis à « La Mort » ; enfin il étoffe considérablement cette dernière section non seulement en doublant le nombre de ses pièces, qui passe de trois à six, mais en lui donnant aussi pour conclusion le plus long poème du recueil, « Le Voyage ». L’édition de 1861 fixe la physionomie définitive de l’œuvre, mais elle n’en arrête pas le développement.
Il s’agit aussi d’une édition remaniée. Baudelaire modifie l’architecture de son livre en déplaçant des poèmes d’une section à une autre et en procédant à trois changements majeurs : il crée une section nouvelle, intitulée « Tableaux parisiens », dont l’inspiration urbaine accentue la modernité du recueil ; il modifie l’ordre des sections, désormais au nombre de six, en ne se contentant pas d’insérer après « Spleen et Idéal » les « Tableaux parisiens », mais en déportant aussi « Le Vin » après ces derniers, de manière à renforcer la progression dramatique qui mène ensuite de « Fleurs du Mal » à « Révolte » puis à « La Mort » ; enfin il étoffe considérablement cette dernière section non seulement en doublant le nombre de ses pièces, qui passe de trois à six, mais en lui donnant aussi pour conclusion le plus long poème du recueil, « Le Voyage ». L’édition de 1861 fixe la physionomie définitive de l’œuvre, mais elle n’en arrête pas le développement.
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