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Aragon assurait découvrir
son roman au fur et à mesure qu’il l’écrivait : "Jamais je n’ai écrit
une histoire dont je connaissais le déroulement." Pas de projet ni de
programme pour ces écrivains qui, comme lui, plongent dans le récit. La
plume suit le cours de l’inspiration. "Quand je commence un roman, je
n’ai aucun plan ; ça s’arrange tout seul pendant que je griffonne", disait
George Sand. Les corrections se font souvent de premier jet, ajouts et
réécritures venant éventuellement dans le temps de relecture. Ainsi Giono
s’est-il raconté, emporté par les images et les personnages qu’il créait,
écrivant dans la hâte de connaître la fin, quitte à revenir sur ses pas
pour mettre de l’ordre.
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