Certains théâtres et cirques européens accueillent dans les années 1870 des comédiens, acrobates et jongleurs japonais. Ils se réclament tous de la dynastie Daikagura et d’une appartenance à la religion Shinto. Ils exploitent en spectacle plusieurs formes de manipulation d’objets que pratiquent régulièrement les moines shintoistes pour leur pouvoir bénéfique sur la méditation. Parmi ces traditions figure l’usage de bâtonnets nommés Taiko sur lesquels ils font rouler et ricocher des balles de laine tricotée serrée, qui inspire bientôt des jongleurs occidentaux, dont Enrico Rastelli. Moins connue est la manipulation d’une petite balle ou d’un petit cerceau lancés sur une ombrelle ouverte, tenue par le jongleur au-dessus de sa tête. D’un mouvement continu, Yukihiro Suzuki fait évoluer le petit objet rond tout autour de la coupole cannelée du parasol à l’armature de bambou tendue de papier huilé.
Tout naturellement, Yukihiro Suzuki, étudiant japonais de la 18^e promotion du Centre national des arts du cirque fait partager un savoir qu’il possède parfaitement à son entourage et au public de Châlons-en-Champagne. MM