Les frères William et Frederick Hanlon-Lees et Little Bob, gymnastes « américains »
Représentation aux Folies Bergère, 1872
BnF, département des Estampes et de la photographie, VA-286 (13)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Gymnastes et excentriques anglais d’origine irlandaise, formés en Amérique, les frères Hanlon Lees apparaissent sur la scène européenne au milieu du XIXe siècle. Ils exploitent d’abord dans toutes ses dimensions une science de l’acrobatie reçue de leur professeur et protecteur, Lees, dont ils gardent le patronyme. Les trois aînés, Thomas, George et Alfred se produisent très jeunes autour du monde, dans des exercices d’icarisme et d’antipodisme. Puis poussés par la concurrence et le sens du défi, frappés par l’exploit du Français Jules Léotard qui invente en 1859 l’envol de trapèze à trapèze, ils travaillent l’acrobatie aérienne. Sur ses traces, ils présentent la même année au Cirque Napoléon Les Trois fils de l’air. La troupe s’étoffe avec l’apport de leurs frères cadets et de jeunes élèves et ils présentent désormais dans le même spectacle, exploits physiques et d’intrigantes pantomimes, totalement excentriques, qui font courir les foules. À l’affiche de décembre 1872 figure ainsi The hunted boy, qui excite la curiosité d’un public qui gardait un bon souvenir du barbier diabolique de Frater de village, qui sévit un siècle avant le Sweeney Todd de Stephen Sondheim et Hugh Wheeler (1969). MM
Sources :
- « Le courrier des théâtres », par Jules Prével dans Le Figaro du 8 décembre 1872, p. 4, 3e colonne.
- Article « Notes sur Paris » de Fervaques dans Le Gaulois du 13 décembre 1872, p. 1, 3e colonne.
Sources :
- « Le courrier des théâtres », par Jules Prével dans Le Figaro du 8 décembre 1872, p. 4, 3e colonne.
- Article « Notes sur Paris » de Fervaques dans Le Gaulois du 13 décembre 1872, p. 1, 3e colonne.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021