Intérieur vide du chapiteau de toile enduite du cirque allemand Sarrasani
Chapiteau d’un diamètre de 64 mètres, monté en quatre mâts au carré, à l’allemande
Photographie positive, vers 1930
BnF, département des Arts du spectacle, 4-PHO-22 (32)
© D.R. / Bibliothèque nationale de France
Créé en Allemagne en 1901 par un clown et dompteur, Hans Stosch (1873-1934), le cirque Sarrasani devient vite légendaire et célébré dans toute l’Europe et l’Amérique du Sud, sa deuxième patrie, tant par son histoire, ses dimensions, son panache que la personnalité de son fondateur. Visionnaire, Hans Stosch Sarrasani ancre son projet dans son temps, une période dominée par l’explosion industrielle et technologique… tout en développant à grande échelle un imaginaire basé sur l’exotisme. Il bâtit et organise le transport de son entreprise de divertissement de cirque et d’exhibition d’animaux dans un contexte concurrentiel fort, dominé en Europe par de grandes enseignes modélisées par le géant Barnum & Bailey. Également influencé par l’énergie et le souffle épique du Wild West Show du Colonel Cody, le fameux Buffalo Bill qui se produit à plusieurs reprises dans les pays d’Europe au tournant du XXe siècle, il campe lui-même un personnage de cow-boy avant de façonner son personnage, légendaire, de Maharadjah. Au chapiteau de tournée Sarrasani s’adjoint un cirque stable, d’abord à Radebeul, puis à Dresde en 1912 : Circus-Theater der 5000, entièrement détruit dans les bombardements alliés de février 1945.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021