Cirque Lamy
Le plus complet des cirques est transporté de ville en ville par son matériel moderne
Affiche d’Antonin Magne, Bedos & Cie (Paris), 1949
Impression photomécanique, 40 x 29 cm
BnF, département des Arts du spectacle, AFF-10472
© Bibliothèque nationale de France
Le Cirque Lamy est créé en 1836 sous l’enseigne du Cirque Français, par Antoine Lamy – ou Lami – un jeune maquignon breton qui, subjugué par le passage d’un cirque brusquement surgi dans son environnement familier, décide d’abandonner son exploitation et d’offrir ses services comme palefrenier… avec l’idée d’épouser la fille du directeur. D’une remarquable longévité, l’établissement du couple Lamy passe, de 1836 à 1952 entre les mains de leur fils Julien puis de leurs petits-fils Jules et Victor, dont les enfants, Pierre et Adrienne, remariée avec Luigi Zavatta après la mort de son premier mari Tommy Foottit, reprennent la succession en 1930.
Le cirque familial est durement touché par les deux conflits mondiaux. Les hommes sont mobilisés, le matériel est réquisitionné, les chevaux en 1914, la locomobile – locomotrice routière –, en 1939-45. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, où au volant d’un taxi, Adrienne participe à l’épopée des Taxis de la Marne, la concurrence est rude entre les cirques voyageurs. Les rivalités s’expriment notamment par le biais de la publicité, domaine où l’imagination des illustrateurs comme Antonin Magne ou Gustave Soury fait merveille. Les affiches font traditionnellement la part belle aux clowns et aux fauves, mais parfois c’est au matériel et à la puissance des moteurs qu’est rendu un vibrant hommage. Tous les superlatifs sont bons à prendre et le cirque Lamy n’échappe pas à la règle : équipé d’un « matériel moderne » il affirme par l’image sa différence et valorise ses moyens techniques plutôt qu’un quelconque argumentaire artistique. Il n’est évidemment pas le seul et d’autres entreprises, à l’instar du cirque Amar qui affiche avec fierté et une belle élégance graphique les 750 roues qui le transportent ou des frères Bouglione qui célèbrent la marque de leurs véhicules, anticipent l’avènement d’un efficace marketing avant la lettre.
Sources :
- Adrian, Sur les chemins des grands cirques voyageurs, auto-édition, 1959, p. 23-24.
- René-Charles Plancke, Il était une fois le Cirque Lamy, 1992.
- Catherine Zavatta et René-Charles Plancke, Il était une fois Les Zavatta, Amatteis, 1995, chapitre 22, p. 63 et suivantes.
- Christian Bertault et Jean-Claude Lucet, Amar, Le Masque, 2006.
Le cirque familial est durement touché par les deux conflits mondiaux. Les hommes sont mobilisés, le matériel est réquisitionné, les chevaux en 1914, la locomobile – locomotrice routière –, en 1939-45. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, où au volant d’un taxi, Adrienne participe à l’épopée des Taxis de la Marne, la concurrence est rude entre les cirques voyageurs. Les rivalités s’expriment notamment par le biais de la publicité, domaine où l’imagination des illustrateurs comme Antonin Magne ou Gustave Soury fait merveille. Les affiches font traditionnellement la part belle aux clowns et aux fauves, mais parfois c’est au matériel et à la puissance des moteurs qu’est rendu un vibrant hommage. Tous les superlatifs sont bons à prendre et le cirque Lamy n’échappe pas à la règle : équipé d’un « matériel moderne » il affirme par l’image sa différence et valorise ses moyens techniques plutôt qu’un quelconque argumentaire artistique. Il n’est évidemment pas le seul et d’autres entreprises, à l’instar du cirque Amar qui affiche avec fierté et une belle élégance graphique les 750 roues qui le transportent ou des frères Bouglione qui célèbrent la marque de leurs véhicules, anticipent l’avènement d’un efficace marketing avant la lettre.
Sources :
- Adrian, Sur les chemins des grands cirques voyageurs, auto-édition, 1959, p. 23-24.
- René-Charles Plancke, Il était une fois le Cirque Lamy, 1992.
- Catherine Zavatta et René-Charles Plancke, Il était une fois Les Zavatta, Amatteis, 1995, chapitre 22, p. 63 et suivantes.
- Christian Bertault et Jean-Claude Lucet, Amar, Le Masque, 2006.
BnF, Éditions multimédias, 2021