Gilbert Houcke et son tigre du Bengale
Répétition au Cirque d’Hiver-Bouglione, hiver 1951
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Bibliothèque nationale de France
Dans les cirques de l’après-guerre, un nouveau dompteur se profile, presque nu mais élégant et surtout respectueux de ses tigres dont il a fait des partenaires auxquels il parle longuement. Gilbert Houcke (1918-1984), descend de familles d’écuyers et d’acrobates à cheval, les Houcke et les Rancy, qui incarnent une forme d’aristocratie du cirque.
Précédé par une réputation qui tient de la ferveur, pas seulement propagée par les femmes rencontrées au cours de sa tournée européenne, il réalise son premier engagement en France au Cirque d’Hiver-Bouglione au début de l’année 1951. Il incarne un « Tarzan des fauves » magnifique, très disert lorsqu’il sort de la cage centrale, et dont toute la presse s’empare.
Dans l’édition du 19 décembre 1984 du Figaro, le journaliste Jacques Richard évoque en ces termes celui qui vient de s’éteindre : « Gilbert Houcke fit ses débuts dans la voltige à cheval avant de s’illustrer dans les courses de char ‟romainsˮ avec son oncle André Rancy et son frère Sacha. Alfred Court, père du dressage moderne, familiarisa Gilbert Houcke avec les tigres. L’élève fut brillant et, en 1942, présenta en ‟Tarzanˮ son premier groupe de six fauves, au cirque Paula Busch, en Allemagne. »
La guerre passée, Gilbert Houcke se fit applaudir en Suisse, chez Knie, et à nouveau en Allemagne, pendant plusieurs saisons au cirque Krone, avec, cette fois, douze tigres. En France, on s’émerveilla : « Gilbert Houcke était un pionnier ; il ne domptait pas, il apprivoisait. Il aimait ses tigres et ses tigres l’aimaient. Il savait ne pas les pousser à bout et, mieux que personne, les faire entrer en douceur dans les images d’harmonie qu’il composait en piste, comme cette lente marche des fauves tournant dans la cage flanc contre flanc dans une lumière atténuée, ou cette danse du tigre debout avançant par une série de petits bonds. Du grand art. »
Source : Philippe Goudard et François Amy de la Bretèque (dir) Trente ans de cirque en France (1968-1997), chroniques de Jacques Richard, journaliste, 2018.
Précédé par une réputation qui tient de la ferveur, pas seulement propagée par les femmes rencontrées au cours de sa tournée européenne, il réalise son premier engagement en France au Cirque d’Hiver-Bouglione au début de l’année 1951. Il incarne un « Tarzan des fauves » magnifique, très disert lorsqu’il sort de la cage centrale, et dont toute la presse s’empare.
Dans l’édition du 19 décembre 1984 du Figaro, le journaliste Jacques Richard évoque en ces termes celui qui vient de s’éteindre : « Gilbert Houcke fit ses débuts dans la voltige à cheval avant de s’illustrer dans les courses de char ‟romainsˮ avec son oncle André Rancy et son frère Sacha. Alfred Court, père du dressage moderne, familiarisa Gilbert Houcke avec les tigres. L’élève fut brillant et, en 1942, présenta en ‟Tarzanˮ son premier groupe de six fauves, au cirque Paula Busch, en Allemagne. »
La guerre passée, Gilbert Houcke se fit applaudir en Suisse, chez Knie, et à nouveau en Allemagne, pendant plusieurs saisons au cirque Krone, avec, cette fois, douze tigres. En France, on s’émerveilla : « Gilbert Houcke était un pionnier ; il ne domptait pas, il apprivoisait. Il aimait ses tigres et ses tigres l’aimaient. Il savait ne pas les pousser à bout et, mieux que personne, les faire entrer en douceur dans les images d’harmonie qu’il composait en piste, comme cette lente marche des fauves tournant dans la cage flanc contre flanc dans une lumière atténuée, ou cette danse du tigre debout avançant par une série de petits bonds. Du grand art. »
Source : Philippe Goudard et François Amy de la Bretèque (dir) Trente ans de cirque en France (1968-1997), chroniques de Jacques Richard, journaliste, 2018.
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BnF, Éditions multimédias, 2021