Tigre écuyer sur un éléphant de Gunther Williams
Numéro du cirque de Carola Williams
Cirque d’Hiver-Bouglione, février 1966
BnF, département des Arts du spectacle, 4-PHO-22 (37)
© Photo Louis Bouchery / Bibliothèque nationale de France
Dressé par Gunther Gebel Williams (1934-2001), Bengali, le tigre-écuyer sur éléphant ci-dessus est présenté au public pour la première fois en 1963 sur la piste du cirque de Carola Williams avec une éléphante d’Asie, Thaila, à laquelle s’adjoint ensuite l’éléphant africain Kongo. Mettre en présence des animaux sauvages qui se combattent dans leur milieu naturel demande un apprivoisement par étapes, avec le dresseur d’abord, puis avec l’autre animal. Ce long apprentissage passe par une mise en confiance et une mise en relation progressives. Habituer le tigre et l’éléphant au contact mutuel commence par la présentation à chaque animal d’objets ou d’accessoires de son « partenaire » comme le tapis de l’éléphant imprégné de son odeur et de sa chaleur. Ensuite pourront commencer les entraînements avec mise en contact de plus en plus longue et mise au point des sauts du fauve sur le socle mouvant que représente le dos mobile de l’éléphant.
Les numéros de fauves écuyers sur chevaux, rhinocéros ou éléphants ne sont pas légion mais ils frappent l’imagination du public. Dans les années 1960, le dompteur de lions hollandais Harry Belli, fondateur avec son épouse Elly Strassburger du Cirkus Belli, est particulièrement connu pour sa présentation dans la cage circulaire de Byla, un tigre écuyer sur un cheval caparaçonné. Si le travail de Belli est aussi célébré, c’est parce que le fauve prend son appui à partir du sol et qu’il bondit littéralement sur le dos du cheval. À l’inverse, les dompteurs soviétiques Tamara et Alexander Bouslaev font passer leurs lions d’un tabouret à l’épaisse selle de cuir qui protège leurs chevaux.
Au siècle précédent, le dompteur Wilhelm Philadelphia avait fait sensation en associant pour la première fois un lion et un cheval dans l’arène de l’Hippodrome de l’Alma. Sur la photographie prise en 1889 et reproduite dans La Merveilleuse Histoire du Cirque d’Henry Thétard, on reconnaît le dresseur orchestrant le saut du lion sur le cheval, tel que le représente l’affiche d’Emile Lévy en 1885. Au siècle suivant, le visuel choisi en 1925 pour l’affiche du film Circus-Mania, réalisé par Max Linder et Emile-Edouard Violet, est une évocation très troublante de celle de l’Hippodrome de 1885.
Voir aussi : Photographie du dompteur Wilhelm Philadelphia dans La Merveilleuse Histoire du Cirque d’Henry Thétard, vol. 2, première édition Prisma, 1947, p. 230.
Les numéros de fauves écuyers sur chevaux, rhinocéros ou éléphants ne sont pas légion mais ils frappent l’imagination du public. Dans les années 1960, le dompteur de lions hollandais Harry Belli, fondateur avec son épouse Elly Strassburger du Cirkus Belli, est particulièrement connu pour sa présentation dans la cage circulaire de Byla, un tigre écuyer sur un cheval caparaçonné. Si le travail de Belli est aussi célébré, c’est parce que le fauve prend son appui à partir du sol et qu’il bondit littéralement sur le dos du cheval. À l’inverse, les dompteurs soviétiques Tamara et Alexander Bouslaev font passer leurs lions d’un tabouret à l’épaisse selle de cuir qui protège leurs chevaux.
Au siècle précédent, le dompteur Wilhelm Philadelphia avait fait sensation en associant pour la première fois un lion et un cheval dans l’arène de l’Hippodrome de l’Alma. Sur la photographie prise en 1889 et reproduite dans La Merveilleuse Histoire du Cirque d’Henry Thétard, on reconnaît le dresseur orchestrant le saut du lion sur le cheval, tel que le représente l’affiche d’Emile Lévy en 1885. Au siècle suivant, le visuel choisi en 1925 pour l’affiche du film Circus-Mania, réalisé par Max Linder et Emile-Edouard Violet, est une évocation très troublante de celle de l’Hippodrome de 1885.
Voir aussi : Photographie du dompteur Wilhelm Philadelphia dans La Merveilleuse Histoire du Cirque d’Henry Thétard, vol. 2, première édition Prisma, 1947, p. 230.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021