Jacques de Falaise le Polyphage
Le Bon Genre, Observations sur les modes et les usages de Paris depuis le commencement du dix-neuvième siècle par l’Abbé Pierre de la Mésengère, 1827
Planche n°93 sur 115
Réimpression R. Tamburro avec préface de Léon Moussinac
134 p. et 100 planches couleur, gravure par E. Doisteu, coloris par J. Saudé, éditions Albert Lévy (Paris), 1931
134 p. et 100 planches couleur, gravure par E. Doisteu, coloris par J. Saudé, éditions Albert Lévy (Paris), 1931
BnF, département des Estampes et de la photographie, PET FOL-OA-94 (BA)
© Bibliothèque nationale de France
« (Année 1816) Jacques de Falaise avale des noix, un fourneau de pipe, trois cartes roulées ensemble, une rose avec ses feuilles, sa tige et même ses épines, un moineau vivant, une souris vivante, enfin une petite anguille aussi vivante : puis, à l’instar de l’un des jongleurs indiens, il fait descendre dans son gosier douze ou treize pouces d’une lame d’acier poli. Après chaque corps solide qu’il a avalé, Jacques boit assez précipitamment une petite dose, toujours à peu près la même, d’un vin que l’on dit préparé. Voilà quinze jours qu’il est chaque soir à ce bizarre régime. Jusque là il s’était borné à étonner ses camarades de cabaret et à leur gagner, de loin en loin, quelques bouteilles de vin pour avoir fait ses prouesses. Son nouveau métier lui semble très préférable à celui de plâtrier ; il parle des carrières de Montmartre, où il a travaillé trente-cinq ans, en homme décidé à ne pas y retourner, et qui n’a d’autre regret que d’avoir méconnu si longtemps les grandes vues que la Providence avait sur lui. »
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BnF, Éditions multimédias, 2021