Enrico Rastelli dans sa loge au cirque Medrano
« Rastelli se rase tout en gardant en équilibre un ballon sur sa tête »
Illustration de l’article d’André Legrand-Chabrier pour le journal VU, 14 octobre 1931
BnF, département des Arts du spectacle, 8-RO-17045
© Bibliothèque nationale de France
Acclamé en 1930 au cirque Medrano, Enrico Rastelli est invité de nouveau par Jérôme Medrano en octobre 1931. Pour percer le mystère des enchaînements inédits, des équilibres invraisemblables et de la vélocité exceptionnelle du jongleur italien de renommée mondiale, le chroniqueur spécialiste du cirque et du music-hall André Legrand-Chabrier se réserve de l’étudier « au ralenti », dans un article paru dans VU le 14 octobre 1931.
Il observe et loue le travail acharné, incessant, du jongleur fêté comme un nouveau génie et sa volonté sans faille, gages de la réussite d’exceptionnelles routines avec huit bâtonnets, huit assiettes, dix balles et un lancer virtuose de torches enflammées. Enrico Rastelli évolue, rapide, bondissant, sous le regard attentif de son père Alberto « au montoir » et avec l’aide de son épouse et partenaire Henriette, artiste elle-même – elle est la fille de Pierre Price, acrobate, jongleur et excentrique musical dans le Quartet des Price juniors. Mais des efforts surhumains, exténuants, ont raison de la santé de l’artiste. Dans sa biographie de Rastelli, Pietro Barachetti raconte comment une forme de méningite, jointe à une blessure à la bouche avec un bâtonnet, emporte le jongleur le 13 décembre 1931 à Bergame, exactement trois mois après la parution de l’article de Legrand-Chabrier.
Sources :
- Article d’André Legrand-Chabrier « Rastelli au ralenti ».
- Pietro Barachetti, Enrico Rastelli, il signore dell’equilibrio, Bergamo, Grafica & Arte, 1996.
Il observe et loue le travail acharné, incessant, du jongleur fêté comme un nouveau génie et sa volonté sans faille, gages de la réussite d’exceptionnelles routines avec huit bâtonnets, huit assiettes, dix balles et un lancer virtuose de torches enflammées. Enrico Rastelli évolue, rapide, bondissant, sous le regard attentif de son père Alberto « au montoir » et avec l’aide de son épouse et partenaire Henriette, artiste elle-même – elle est la fille de Pierre Price, acrobate, jongleur et excentrique musical dans le Quartet des Price juniors. Mais des efforts surhumains, exténuants, ont raison de la santé de l’artiste. Dans sa biographie de Rastelli, Pietro Barachetti raconte comment une forme de méningite, jointe à une blessure à la bouche avec un bâtonnet, emporte le jongleur le 13 décembre 1931 à Bergame, exactement trois mois après la parution de l’article de Legrand-Chabrier.
Sources :
- Article d’André Legrand-Chabrier « Rastelli au ralenti ».
- Pietro Barachetti, Enrico Rastelli, il signore dell’equilibrio, Bergamo, Grafica & Arte, 1996.
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BnF, Éditions multimédias, 2021