Le théâtre d’ombres de Dominique Séraphin
Gustave Doré (1832-1883), 1854
Estampe tirée à part avec la lettre
Lithographie en noir, 25,2 x 32,9 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, DC-298 (V, 2)-PET FOL
© Bibliothèque nationale de France
De son vrai nom Dominique-Séraphin François (1747-1800), Dominique Séraphin est le véritable fondateur d’un théâtre d’ombres chinoises, au moins en France. Présenté d’abord à Versailles dès 1772, il obtient en 1781 la qualification de « Spectacle pour enfans de France » et s’installe ensuite, en 1784, dans la galerie Valois du Palais-Royal. Ce sont ses neveux qui reprennent son activité, dans le théâtre représenté ici en 1854 par Gustave Doré, qui déménagera quelques années plus tard au passage Jouffroy.
Séraphin forme sa petite troupe de « comédiens » en découpant des silhouettes en carton noir, personnages ou animaux seuls, représentés de profil, dont il raconte les aventures. Ses contes, accompagnés d’un air de musique, s’adressent aux enfants et certaines pièces, telle La Farce du pont cassé, classique de son répertoire, aux adultes.
Développés ensuite par Caran d’Ache (Emmanuel Poiré, 1858-1909) pour le cabaret du Chat Noir, notamment pour représenter L’Épopée en 1886, les personnages du théâtre d’ombres vont s’articuler et s’animer. Accompagnés de chansons au ton un rien emphatique, plutôt humoristique, ils connaissent une nouvelle vie dans le célèbre cabaret ouvert à Montmartre en 1881 par Rodolphe Salis et perpétuent ainsi un enchantement que Dominique Séraphin, exploitant l’effet de lumière sur les silhouettes noires profilées, avait créé un siècle auparavant.
> voir « L’ombromanie », article du Journal de la Jeunesse, Hachette, janvier 1898, p. 343.
Séraphin forme sa petite troupe de « comédiens » en découpant des silhouettes en carton noir, personnages ou animaux seuls, représentés de profil, dont il raconte les aventures. Ses contes, accompagnés d’un air de musique, s’adressent aux enfants et certaines pièces, telle La Farce du pont cassé, classique de son répertoire, aux adultes.
Développés ensuite par Caran d’Ache (Emmanuel Poiré, 1858-1909) pour le cabaret du Chat Noir, notamment pour représenter L’Épopée en 1886, les personnages du théâtre d’ombres vont s’articuler et s’animer. Accompagnés de chansons au ton un rien emphatique, plutôt humoristique, ils connaissent une nouvelle vie dans le célèbre cabaret ouvert à Montmartre en 1881 par Rodolphe Salis et perpétuent ainsi un enchantement que Dominique Séraphin, exploitant l’effet de lumière sur les silhouettes noires profilées, avait créé un siècle auparavant.
> voir « L’ombromanie », article du Journal de la Jeunesse, Hachette, janvier 1898, p. 343.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021